C’est une annonce qui n’est pas si surprenante que cela. Tant ses dernières apparitions avaient montré le président américain particulièrement fragilisé par son âge, bientôt 81 ans. Ces derniers mois, rares sont les sorties de Joe Biden qui ne sont pas marquées au moins un lapsus révélateur de sa fatigue. Mais c’est surtout, lors du tout premier débat préélectoral du 27 juin dernier, entre lui et le candidat républicain, Donald Trump, que les lacunes du président sortant sont devenues évidentes. Et depuis, les mauvaises nouvelles n’ont cessé de s’enchainer. D’abord, les mauvais sondages sont venus sanctionner la piètre prestation lors du débat. Ensuite, la Covid-19. Pendant ce temps, son challenger engrangeait les résultats de la maîtrise de soi dont il a fait montre au cours de la tentative d’assassinat dont qui l’a visé le 13 juillet. Autant d’impairs qui amené des cadres du parti Démocrates à demander ouvertement le retrait de sa candidature, puisqu’il devenait évident qu’il courrait tout droit vers une défaite face à Trump. Décidément, Joe Biden a fini par se laisser convaincre.
Mais quelles conséquences ce retrait forcé et à quelques 14 semaines de la présidentielle du 5 novembre aurait-il sur le scrutin ? pourra-t-il, comme l’espèrent les démocrates, inverser la tendance et éviter un second bail de Trump à la Maison blanche ? La réponse à cette question dépendra en tout premier lieu de l’accueil qui sera réservé à la proposition de Biden en faveur de Kamala Harris, pour le remplacer. Parce qu’il importe que le parti démocrate ne perde pas davantage de temps pour le choix du candidat ou de la candidate de substitution. Quoi que les choses semblent très mal embarquées le camp Biden.
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