C’est via une vidéo publiée sur sa page Facebook que le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), en exil depuis plusieurs mois, s’est invité dans le débat sur une éventuelle candidature du général Mamadi Doumbouya. Et pour l’opposant guinéen, une candidature du président de la Transition vaudrait « trahison » et « parjure » de la part de ce dernier.
Parce que, rappelle Cellou Dalein Diallo, le général Mamadi Doumbouya avait, devant les Guinéens et la communauté internationale, juré sur le Coran, de « ne pas se présenter en organisant les élections libres et inclusives ». Estimant que le général Mamadi Doumbouya « tombé le masque », l’ancien premier ministre a lancé, énigmatique : « le temps est le meilleur juge, la patience paye toujours ». Accusant le président de la Transition d’avoir « abusé ces 3 dernières années de notre confiance et de notre bonne foi », Cellou Dalein Diallo assimile son intention d’être candidat à sa succession à un « grave parjure personnel »
N’y allant pas de main morte, le président de l’UFDG estime en outre qu’une candidature du président de la Transition équivaudrait à une « déclaration de guerre ouverte à tout le peuple de Guinée dans son ensemble. La communauté internationale qui a espéré tant et jusqu’au bout qu’il joigne l’acte à la parole, est aussi flouée que nous ».
Mais au sens de responsabilité de tout le monde qu’en appelle l’opposant. « A chacun d’entre nous donc, de prendre ses responsabilités, dès maintenant, devant sa conscience et l’histoire, pour empêcher, à tout prix et par tous les moyens, la forfaiture de se produire, en étant au côtés du peuple martyr de Guinée, dans sa quête légitime de liberté, de justice et de démocratie », dit-il.
Aux forces vives du pays et à la communauté internationale, il appelle à « agir, en parfaite synergie, pour s’opposer, avec fermeté et détermination, à la volonté du général Mamadi Doumbouya de se maintenir à la tête de l’Etat Guinéen, de confisquer le pouvoir, d’instaurer une présidence à vie, pour son profit égoïste et pour les intérêts exclusifs de son clan civilo-militaire. Nous devons tous réagir à la mesure de l’affront et de la provocation »
Fodé Soumah