En Guinée, le président de la Transition Général Mamadi Doumbouya s’est engagé à rétablir l’ordre constitutionnel avant le 31 décembre 2024 et à ne pas se présenter aux futures élections. Mais le serment s’éloigne à mesure que la date approche. Même si pour l’heure, le chef de la junte ne s’est pas officiellement prononcé sur ses ambitions, ses collaborateurs plus proches n’écartent plus cette option et se disent prêts à le « soutenir ».
Face à ce dilemme, l’Union des forces républicaines (UFR), formation politique dirigée par l’ancien Premier ministre Sidya Touré, invite Général Mamadi Doumbouya à éviter les erreurs du passé, citant en exemple le cas Moussa Dadis Camara (président de la transition de 2009).
« Il y a eu des gens qui ont poussé ici Dadis, où on a eu des mouvements Dadis ou la mort ; Dadis ou rien . Et, le capitaine à l’époque qui avait une bonne intention pour son pays, a eu la boulimie du pouvoir et il a dit ce qu’il ne devait pas dire. Et, le Général il faut qu’il tire les leçons du passé. Ceux-là qui sont en train de créer des mouvements de soutien par-ci par- là sont des profiteurs. Et, le jour où ça va péter, les pots cassés, c’est toi le 1er responsable. Donc, le cas Dadis est un exemple palpable pour lui », a déclaré Mouctar Kalissa, responsable de la jeunesse de l’UFR, lors de l’assemblée générale du parti, samedi.
Pour lui, ni plus ni moins, « Le Général Doumbouya est entre le marteau et l’enclume. Il a été embobiné par les hommes qui le poussent vaille que vaille à rester au pouvoir, même si ce n’est pas son consentement. C’est ça, le Guinéen aussi », soutient-il.
N’Famoussa Siby