22 novembre 1970, 22 novembre 2024 : cela fait exactement 55 ans jours pour jours depuis que la Guinée a été victime d’une agression portugaise appuyée par des dissidents. Le peuple révolutionnaire dirigé à l’époque par Sékou Touré a réservé une résistance farouche à l’envahisseur. Dans la commune urbaine de Boké, notre rédaction a rencontré certains hommes témoins de cette attaque que la Guinée a enregistrée dans son histoire.
Le 22 novembre 1970, la Guinée a été victime d’une agression portugaise. C’est le guide suprême de la révolution d’alors, Ahmed Sékou Touré, qui a fait l’annonce sur les ondes de la radio nationale.
Dr Ousmane Diallo était collégien à Kankan, il a aussi participé à cette lutte. « Je me rappelle, nous étions à l’école quand y a eu l’agression. Nous avons été mobilisés, car on avait l’âge majeur. On nous a envoyés là où il y avait l’école nationale des instituteurs. Ils nous ont amenés là-bas où nous avons campé pendant une semaine avant de nous libérer », dit-il.
Le doyen Aly Bangoura, jeune à l’époque des faits, se souvient de cette journée fatidique. « La nouvelle nous a trouvés à la permanence de Boké, nous étions en train de faire des répétitions, j’étais là, Kabassan était là, l’ancien président général Lansana Conté aussi était avec nous. Dès qu’ils ont annoncé la nouvelle, nous avons interrompu toutes activités, car ils ont été tous terrorisés. Ma première femme était milice, les autorités les ont directement donné des fusils et placés sur tous les endroits stratégiques de la ville », se rappelle le doyen.
Ces évènements qui avaient coûté la vie à plus de 500 personnes laissent encore des zones d’ombres sur l’identité des commanditaires, comme le souligne Sékou Kourouma. « C’est à cause du camarade Amical Cabral qui était tête de fil en Guinée-Bissau qui combattait l’impérialisme. Il se réfugiait en Guinée, apparemment on voulait l’avoir, je pense bien que c’est ce qui a poussé les Portugais à débarquer ici en Guinée. Moi j’étais petit, mais ils nous ont expliqué plusieurs versions autour de cette attaque », explique-t-il.
Cette attaque injuste commanditée par l’impérialisme et ses ramifications basées en Guinée n’avait pas réussi aux agresseurs portugais qui ont été vaincus juste quelques heures après leur agression.
Mamadou Bah, depuis Boké