Le système des Nations unies en Guinée a organisé à Labé un atelier sur la cartographie et l’analyse des conflits pour la préservation et la consolidation de la paix en Guinée. Un atelier qui s’est tenu du 2 au 5 décembre 2024. La rencontre d’échanges a regroupé les acteurs de la société civile, les partis politiques, les religieux, les agents des forces de défense et de sécurité, les cadres de l’administration publique venus des régions de Labé et Mamou.
Durant les quatre (4) jours, les participants, à travers des travaux de groupes, ont échangé sur l’identification des conflits et la proposition des pistes de solutions.
Depuis 2007, le Fonds pour la consolidation de la paix mène des activités dans le sens de la prévention et de la consolidation de la paix en territoire guinéen.
« La prévention et la consolidation de la paix sont une priorité pour le système des Nations unies et une priorité aussi pour le gouvernement guinéen. Nous, en tant que système des Nations unies, avons juste créé un cadre qui permet à tous les acteurs de la Moyenne Guinée d’identifier eux-mêmes tous les défis qui menacent la paix dans la région et les défis qui entravent la réalisation des objectifs du développement durable. C’est une initiative conjointe (le PNUD, l’UNICEF, l’OIM, l’UNFPA, l’ONU Droit de l’homme). Au cours de ces trois (3) jours, les participants ont identifié tous les conflits, les défis et les problèmes qui menacent la paix dans la région. Ils ont proposé des pistes de solutions pour la résolution de ces défis », s’est réjoui De Walters Samah, conseiller paix et développement du système des Nations unies en Guinée.
De son côté, le chef de bureau de Zone Ouest de l’UNICEF à Labé invite, lui, à cultiver la paix surtout pour le bien-être des enfants et des femmes, des couches vulnérables.
« Lorsqu’il y a un conflit ou une crise de manière générale, ceux qui souffrent le plus sont les enfants et les femmes. Raison pour laquelle nous faisons cet atelier sur l’analyse des conflits, pour essayer d’anticiper et d’amener les communautés à vivre en paix, afin que ces enfants et ces femmes ne puissent pas souffrir de plus. S’il y a la paix, ce sont les enfants et les femmes qui sont les plus gagnants », a-t-il martelé.
« Nous demandons à tous les participants qu’ils deviennent leurs ambassadeurs auprès de leurs communautés. Il faut cultiver la paix pour que les agences, avec l’appui du gouvernement, puissent valoriser et mettre en œuvre les programmes de développement afin de soulager les peines des communautés vulnérables », a invité Abdallah Abdelrassoul.
Au sortir de cet atelier, les participants prennent l’engagement de s’investir désormais sur le terrain pour réussir ce pari. « L’engagement que je prends, c’est de faire la restitution auprès des responsables et militants de l’UFDG », promet Mamadou Madjou Diallo, secrétaire fédéral de l’UFDG Mamou. « Je remercie les organisateurs qui ont eu l’idée de regrouper tous les acteurs pour parler de la paix. Nous allons prendre désormais les dispositions pour aller dans les communautés pour les sensibiliser sur l’importance du vivre-ensemble », renchérit Sira Bayo, directrice régionale de l’Administration du territoire et de la décentralisation de Mamou.
Pour le représentant du Premier ministre, la paix n’a pas de prix. « La paix est plus qu’un comportement, parce que c’est ce qui doit guider toutes nos actions. Je trouve que les acteurs de la Moyenne Guinée sont conscients du rôle primordial du maintien de la paix pour le développement et la cohésion entre les populations de la Moyenne Guinée », a confié Aladji Cellou.
Boubacar Timbo Diallo, depuis Labé
