Le mardi 7 janvier dernier, le TPI de Kaloum a condamné Aliou Bah, dirigeant du MoDeL, à deux ans de prison ferme. Cette sentence suscite toujours des réactions au sein de l’opinion publique. De son côté, l’Union européenne a également déclaré avoir pris connaissance avec préoccupation de cette affaire qui fait grand bruit.
« L’UE prend note avec inquiétude de la condamnation à deux ans de prison de l’opposant politique, Aliou Bah. L’UE exhorte la Guinée à respecter la liberté d’expression et le pluralisme politique, plus que jamais nécessaires pour un retour pacifique à l’ordre constitutionnel », a écrit Anitta Hipper, porte-parole principal pour les affaires étrangères à la Commission de l’Union européenne sur X (ex Twitter).
Il a été appréhendé le 26 décembre dernier à la frontière nationale alors qu’il se dirigeait vers Freetown, en Sierra Leone. Il a ensuite été incarcéré à la maison centrale de Conakry pour des actes d’offense et de diffamation envers le président Mamadi Doumbouya.
Ousmane Gaoual Diallo, qui est le porte-parole du Gouvernement et ministre des Transports, a donné des éclaircissements concernant la situation. Il souligne l’importance de différencier la critique de la diffamation, cette dernière étant passible de sanctions légales.
« Il faut faire la distinction entre la critique et la diffamation. Parce que la diffamation est sanctionnée pénalement, alors que la critique, elle, est acceptée. Donc, il ne faut pas considérer que ce soit une volonté des autorités de museler ou de pousser à l’exil », a-t-il indiqué à RFI.
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