Apparemment, les choses sont allées très vite dans l’affaire d’or disparu à la Banque centrale de la République de Guinée. On vient de l’apprendre qu’à la suite de plusieurs jours d’audition, des personnalités ont été conduites en prison, parmi elles le gouverneur de la Banque centrale, Karamo Kaba, et Tidjane Koita, président de l’Union nationale des orpailleurs de Guinée.
Selon Financial Afrik, une analyse détaillée des accords entre la BCRG et une raffinerie mondiale révèle des lacunes significatives. Dans un de ces cas, malgré le fait que la raffinerie soit chargée du transport de l’or, près de 4,8 tonnes ont été remises à Koita, en contradiction avec les dispositions prévues.
Le journal indique aussi que des prolongements de délais ont été accordés à des entreprises associées à Koita, telles que SOSIM, Hypro Mining ou Srimamba Mining, avant toute remise effective. Cependant, SOSIM, en tant qu’entreprise de commerce, ne possède pas l’autorisation pour réaliser des opérations financières de cette envergure, en raison du manque de licence adéquate. Les décisions de la BCRG soulèvent des questions sur la rigueur des vérifications effectuées.
Cette affaire intervient après celle liée au détournement de 700 milliards de GN à la direction des Douanes, le détournement à la direction des Impôts portant sur environ 1 000 milliards de francs guinéens et récemment à l’Office guinéen de publicité qui porte sur plus de 70 milliards de francs guinéens.
Pour l’heure, du côté des autorités judiciaires, notamment de la CRIEF, aucune communication officielle sur ce dossier précis.
N’Famoussa Siby