Le procès en appel d’Aliou Bah, s’est ouvert ce mercredi 26 mars 2025 devant la cour d’appel de Conakry. Au cours de l’audience, l’avocat principal d’Aliou Bah, maître Pépé Antoine Lamah, a exprimé une grande satisfaction concernant le déroulement de l’audience.
Il a notamment dénoncé l’incapacité du ministère public à étayer ses accusations contre son client. « Vous avez dû constater que le ministère public n’a pas pu fournir de base juridique solide pour ses prétentions », a déclaré maître Lamah. L’avocat a également critiqué la tentative du ministère public d’introduire le chef de l’État comme partie civile, soulignant qu’aucune constitution de partie civile n’avait été faite par ce dernier au cours de l’affaire.
Maître Lamah a rappelé que son client, Aliou Bah, n’avait fait que tenir un discours politique au siège de son parti, dans le cadre d’un débat public. « Si l’on dénie à Mamadou Aliou Bah, le président du MoDeL, son droit à la liberté d’expression, il serait alors plus sage de supprimer ou d’interdire l’exercice des activités politiques dans ce pays », a-t-il martelé. Selon lui, les propos de son client ne peuvent en aucun cas être qualifiés de diffamatoires ou d’outrageants.
L’avocat a également soulevé des préoccupations concernant le renvoi du procès au 9 avril, soulignant qu’il viole les dispositions de l’article 593 du Code de procédure pénale, qui impose à la cour d’appel de statuer dans un délai de trois mois après le recours. « Nous estimons déjà que la Cour a violé le droit de monsieur Mamadou Aliou Bah d’être jugé dans un délai raisonnable », a précisé maître Antoine Lamah.
Thierno Amadou Diallo