Après plusieurs reports, le comité exécutif de la Fédération guinéenne de football s’est réuni ce mardi pour statuer sur le sort de son président, Aboubacar Dinah Sampil. Accusé de violations des statuts et, surtout, de prise de décisions unilatérales, le président avait sollicité la venue d’une délégation de la FIFA à Conakry, démarche soutenue par le ministre des Sports.
Ce mardi marque ainsi un tournant décisif dans le football guinéen. En réunion depuis 15 h au siège de l’instance faîtière, le comité a multiplié les discussions et, à l’unanimité, a décidé de révoquer Bouba Sampil de son poste de président, après seulement un an et trois mois à la tête de la fédération. Sur les sept membres du comité exécutif, tous ont voté en faveur de sa suspension.
Un peu plus tôt dans la journée, le président Bouba Sampil, qui participait également à la réunion, a quitté la salle et s’est prêté aux questions des journalistes présents. Selon lui, cette réunion était illégale.
« Depuis 15 h, j’ai pris beaucoup de temps pour discuter avec le Comex, comme l’a recommandé la FIFA, pour essayer de recoller les morceaux. Je crois que cela n’a pas fonctionné. D’abord, cette réunion est irrégulière, car c’est une réunion annulée. Il fallait que la réunion soit reconvoquée, mais cela n’a pas été fait. Pour moi, cette réunion est une causerie. La FIFA nous avait demandé de trouver un compromis pour rassembler tout le monde, mais cela n’a pas marché. J’ai donc décidé de vous laisser dans votre réunion qui est totalement illégale. Dès demain matin, je vais saisir la FIFA et on verra la suite. Mais tout ce qui sortira de là sera irrégulier », a affirmé le président de la FGF.
Malgré ses protestations, la décision du comité exécutif est restée inchangée : Bouba Sampil a été suspendu de ses fonctions.
Les textes sont clairs : en cas de révocation d’un président de fédération, c’est le vice-président le plus âgé qui prend le relais. Ainsi, Sory Doumbouya, assurera l’intérim jusqu’à la prochaine assemblée générale extraordinaire.
Le président Aboubacar Sampil a présenté ses excuses aux membres du comité exécutif, mais la décision semblait irrévocable. Il convient de noter que son secrétaire général avait également tenté de prendre le relais, mais cette tentative n’a pas suffi à renverser la situation.
Lonceny Camara
