Plus de 300 Guinéens sont bloqués depuis plusieurs mois à la frontière de Rosso, une ville et une commune du sud située à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal. Ces hommes, femmes et enfants, pour la plupart en transit, sont pris au piège d’un imbroglio administratif. Le Sénégal refuserait de leur ouvrir les portes sans une garantie formelle des autorités guinéennes attestant de leur nationalité.
Face à cette impasse humanitaire, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, a effectué une visite symbolique et solidaire sur les lieux. Accompagné de son épouse, Halimatou Dalein Diallo, il est allé à la rencontre de ces compatriotes abandonnés entre deux pays.
« Ce matin du 24 avril, je me suis rendu à Rosso, à la frontière sénégalo-mauritanienne, pour exprimer ma solidarité avec nos compatriotes guinéens expulsés de Mauritanie et qui cherchent désespérément à rejoindre leur pays depuis trois mois », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Le leader de l’UFDG poursuit, dressant un tableau alarmant : « Ils sont plus de 300 Guinéens, qui vivent dans un dénuement total sur les deux rives, infestées de moustiques, du fleuve Sénégal. Parmi eux, des femmes, dont certaines sont nourrices ou enceintes, des enfants amaigris et des personnes âgées, qui continuent d’implorer Allah de les aider à regagner leur Guinée natale », conclut-il.
Un cri d’alarme qui interpelle directement les autorités guinéennes, sénégalaises et mauritaniennes, appelées à agir d’urgence pour mettre fin à cette tragédie silencieuse.
N’Famoussa Siby