Invité ce mercredi après-midi sur Kaback TV, le président provisoirement révoqué de la Fédération guinéenne de football, Bouba Sampil, a dressé un premier bilan de son mandat à la Feguifoot. Après 15 mois passés à son poste, le dirigeant ne cache pas sa frustration : le chantier est vaste, et les obstacles ont été nombreux.
« Satisfait de mon bilan ? Je dirais non. On aurait pu faire beaucoup mieux. J’ai passé plus de temps à gérer des problèmes qu’à lancer les vraies réformes du football guinéen » , reconnaît-il.
Malgré ce constat amer, Bouba Sampil souligne des avancées concrètes et importantes, souvent peu médiatisées selon lui.
« J’ai réussi à faire des choses extraordinaires qui passent inaperçues aux yeux de certains. Avec mon équipe, nous avons réussi à qualifier le Syli en quart de finale de la CAN. Nous avons aussi réussi à qualifier le Syli espoir aux JO de Paris. Et ça, depuis 1976, soit depuis près de 50 ans, nous avons enfin joué aux Jeux olympiques avec une équipe de football », se satisfait-il.
Il insiste également sur l’amélioration des conditions de travail pour les joueurs. « Avec moi, les joueurs sont dans de meilleures conditions, eux-mêmes le disent, ils ont voyagé en business class », dit-il.
Le président de la Feguifoot met également en avant un volet moins visible mais essentiel : le développement des infrastructures à travers le pays.
« Nous travaillons sur plusieurs terrains à Mamou, à Boké, et bientôt à Sangarédi, à Boffa, en collaboration avec les sociétés locales. N’zérékoré est aussi dans nos projets. Les gens pensent que le football, c’est uniquement le Syli A. Pourtant, c’est la partie la plus simple à gérer : ce sont des professionnels avec une structure en place. Le vrai défi, c’est la base », conclut-il.
Lonceny Camara