Depuis quelques jours, des rumeurs enflamment la ville de Kankan : Mamby Camara, coordinateur régional du RPG Arc-en-Ciel en Haute-Guinée, aurait rejoint les rangs du CNRD. La rumeur, relayée par plusieurs militants favorables à la junte, s’est rapidement propagée. Une vidéo, dans laquelle on voit Mamby Camara échanger avec un individu présenté comme un émissaire du CNRD, a largement circulé sur les réseaux sociaux.
Face à cette polémique grandissante, l’intéressé a tenu à rétablir la vérité. Contacté à son domicile, il dément catégoriquement toute adhésion au CNRD. « Ce n’est pas vrai. J’ai appris cette information en même temps que vous. Je suis membre du RPG et je compte le rester », déclare-t-il sans détour.
Un reportage controversé et une visite mal interprétée
Revenant sur le reportage diffusé dans une vidéo mise en ligne, Mamby Camara se dit surpris de la tournure prise par cette rencontre filmée. « Certains ont profité de leur passage chez moi pour filmer sans mon accord. Il y a quelques jours, un certain Damaro — que je connais de longue date — m’a rendu visite. Il venait simplement me saluer. À aucun moment nous n’avons évoqué une quelconque adhésion au CNRD », précise-t-il.
Et d’ajouter : « Je suis responsable d’une structure politique. Si je devais changer de camp, je le ferais de manière officielle, devant la presse, et en entraînant toute mon équipe. Je connais Mamadi Doumbouya, il me connaît aussi. Je n’ai pas besoin d’intermédiaires ».
Un fidèle du RPG et d’Alpha Condé
Malgré les vagues de défections qui touchent plusieurs formations politiques en Guinée — y compris le RPG, l’UFDG, le Bloc Libéral ou encore l’UFR — Mamby Camara reste ferme sur ses convictions.
Selon de nombreux témoignages, il demeure un fidèle parmi les fidèles du professeur Alpha Condé. Avant même l’arrivée de ce dernier au pouvoir, Mamby Camara aurait subi de nombreuses pressions pour son engagement aux côtés de l’ex-opposant historique.
L’homme, visiblement serein, assure qu’il reste fidèle à sa ligne politique, malgré les tentatives de déstabilisation et les campagnes de désinformation.
Michel Yaradouno, depuis Kankan