Alors que la Fédération Guinéenne de Football (FGF) est en quête d’un nouveau sélectionneur pour diriger le Sily national, le nom de Nouhoum Diané, actuel entraîneur du Horoya AC, revient avec insistance. Le technicien malien, réputé pour sa rigueur, a profité de la cérémonie de remise des trophées des champions pour clarifier sa position.
« C’est un honneur d’être sollicité par des milliers de personnes, surtout pour une équipe aussi prestigieuse que la Guinée. Mais franchement, je ne suis pas intéressé », a-t-il déclaré d’emblée.
Dans un ton direct, Nouhoum Diané dénonce certaines pratiques qu’il juge contraires à l’éthique du football, notamment au sein du football guinéen et africain.
« Ceux qui me connaissent savent que j’ai longtemps travaillé avec les sélections du Mali. Mais ce qui se passe ici, en Guinée, et plus largement en Afrique, je ne peux pas l’accepter. Je vous donne un exemple : au Horoya, j’ai libéré un joueur – un très bon d’ailleurs – pour des raisons d’indiscipline. Il est parti à l’AS Kaloum, et trois semaines plus tard, je le retrouve en sélection nationale locale, simplement parce que son président est aussi président de la FGF. C’est un manque de respect total : pour le football, pour les autres joueurs, et pour les clubs qui méritent mieux », a expliqué le coach malien.
Sur un ton plus ferme, le coach malien n’écarte pas totalement l’idée de diriger le Sily national, à condition de pouvoir travailler librement.
« Si j’accepte un jour de prendre la tête de l’équipe nationale guinéenne, je vous assure que ce sera du sérieux. Et vous entendrez parler de moi. Parce que ce que je ferai, ce sera dans l’intérêt de la Guinée, pas pour faire plaisir à un président ou à un manager. Pour moi, le plus important, c’est le pays. Et il faut respecter les supporters », a-t-il indiqué.
Lonceny Camara