Dans une déclaration aussi tranchante que symbolique, le vice-président de l’UFDG, Fodé Oussou Fofana, a lancé ce samedi une charge violente contre ceux qui, selon lui, ont renié les idéaux du parti pour servir des intérêts personnels. Sans le nommer, la cible de cette diatribe semble clairement être Cellou Baldé, récemment promu ministre de la Jeunesse par le gouvernement.
Lors de l’assemblée hebdomadaire du parti, Fodé Oussou Fofana s’est exprimé devant une foule de militants galvanisés, rappelant que « faire de la politique, ce n’est pas courir après des postes » mais défendre « une vision, un idéal, un peuple ». Pour lui, toute compromission avec le pouvoir en place est une trahison, une tache indélébile sur le parcours politique de ceux qui cèdent à la tentation.
« La dignité, c’est cette capacité de dire non, même quand le pouvoir fait miroiter les privilèges. C’est refuser de trahir ses camarades, ses électeurs, son parti pour quelques honneurs passagers », a-t-il martelé, dans un discours qui a fait vibrer la salle.
Fodé Oussou est allé plus loin, évoquant sans détour ce qu’il considère comme un acte de reniement.
« Que vaut un poste ministériel s’il est obtenu au prix de la trahison ? Cela revient à tourner le dos à ceux qui vous ont soutenus, à piétiner la confiance des militants pour satisfaire une ambition personnelle. Ce n’est pas une victoire, c’est une défaite morale », a-t-il affirmé.
Alors que l’UFDG tente de garder sa cohésion dans un climat politique instable, ce discours sonne comme un avertissement lancé à ceux qui seraient tentés de pactiser avec l’exécutif en place. Pour Fofana, la politique est une affaire de « loyauté, d’éthique et de constance », et non de « petites manœuvres ».
S’adressant directement à la base, il a conclu : « Vous êtes l’âme de ce parti… Soyez fiers de notre combat. Et surtout, restons dignes. On peut perdre une élection sans perdre son honneur, mais on ne revient jamais indemne d’une trahison ».
N’Famoussa Siby