Le ton est monté, cet après-midi, à la Maison commune de la presse de Kankan. Face aux journalistes locaux, le directeur régional de l’Information et de la Communication (DRIC), Mamadi Kansan Doumbouya, a tenu à rappeler les règles du jeu dans le secteur médiatique… et à avertir ceux qui s’en affranchissent.
Tout en saluant le sérieux de nombreux professionnels, le DRIC a pointé du doigt des manquements flagrants, notamment chez certains promoteurs de médias privés.
« Nous sommes au regret de constater que le contenu du cahier des charges n’est pas respecté à la lettre par certains détenteurs de médias. Cette forme d’exploitation relève-t-elle d’un acte délibéré au mépris de la loi ou d’une ignorance pure et simple de la législation guinéenne en la matière ? Nous continuons de nous interroger sur le motif réel de tels agissements, préjudiciables à l’épanouissement du secteur », a-t-il déclaré.
Le rappel à l’ordre est clair : l’article 5 du cahier des charges stipule qu’un relais est uniquement une station de réémission, retransmettant strictement les programmes d’une station de base. L’article 6 fixe à trois ans, renouvelables, la durée d’exploitation d’un relais. Or, sur le terrain, certains relais se muent en véritables radios mères avec leurs propres programmes.
« Sur le terrain, le constat révèle que certains responsables transforment ces relais en radios mères à part entière, au mépris des normes édictées. Ce qui est vraiment regrettable », a-t-il affirmé.
Pour en finir avec ces dérives, il annonce une offensive.
« Nous allons effectuer une mission d’inspection dans les différents médias. Chacun est donc tenu de prendre toutes les dispositions nécessaires pour le bon déroulement de cette mission, qui sillonnera l’ensemble de la région administrative de Kankan. La loi s’appliquera sans distinction à tous ces relais transformés en radios mères », a-t-il conclu.
Michel Yaradouno, depuis Kankan