Le 28 mai 2025, la Cour d’appel de Conakry a confirmé la condamnation d’Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), à deux ans de prison. Plus de trois mois après ce verdict, le dossier est loin d’être clos. Ses avocats ont porté l’affaire devant la Cour suprême de Guinée ainsi que devant la Cour de justice de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Dès l’annonce de la décision en appel, la défense d’Aliou Bah, soutenue par les responsables du MoDeL, a multiplié les démarches judiciaires. « Les avocats sont à pied d’œuvre pour que le dossier soit programmé à la Cour suprême après les vacances judiciaires », confie Mamadou Malal Bah, chargé des affaires juridiques du parti.
Le climat reste tendu autour de cette affaire. Considéré comme une figure montante de la scène politique, Aliou Bah bénéficie d’un large soutien de ses partisans. Au sein de l’opposition, beaucoup estiment que cette condamnation est motivée par des considérations politiques.
Parallèlement à la procédure nationale, ses avocats ont saisi la Cour de justice de la CEDEAO, compétente pour juger les violations des droits humains dans l’espace communautaire. Selon Mamadou Malal Bah, un verdict est attendu dans les prochaines semaines.
Malgré neuf mois de détention, le président du MoDeL semble garder son calme et sa détermination. « Il se porte bien et garde le moral. Il invite les responsables du parti à continuer le travail pour le rayonnement du MoDeL », assure Mamadou Malal Bah.
À ce stade, l’issue reste incertaine. Mais une chose est sûre : la bataille judiciaire d’Aliou Bah est loin d’être terminée.
Thierno Amadou Diallo


