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Campagne référendaire : le défi sera de lutter contre l’indifférence

En prélude au référendum constitutionnel prévu le 21 septembre, la campagne visant à convaincre les populations de se prononcer en faveur de la proposition du gouvernement a officiellement débuté ce dimanche 31 août. Pendant les deux prochaines semaines, ministres, cadres de l’administration et membres de mouvements de soutien sillonneront l’ensemble du pays pour mener cette campagne. Et ils seront d’autant plus à l’aise qu’il n’y a pas de véritable adversaire.

Certes, certaines entités politiques et organisations de la société civile, en désaccord avec les autorités sur la conduite même de la Transition, souhaiteraient profiter de cette période pour faire entendre un autre son de cloche. C’est le cas de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et du RPG d’Alpha Condé. Mais ces partis, suspendus depuis le 22 août dernier, sont privés de leurs moyens d’action. Dès lors, pour leurs militants, il ne reste que l’indifférence.

Le Forum des forces vives de Guinée, dont ces deux formations constituent l’épine dorsale, annonce des manifestations à partir du 5 septembre, date symbolique. Mais il ne faut guère se faire d’illusions : en l’absence de leurs leaders respectifs, contraints à l’exil depuis des années, il est peu probable que les militants répondent massivement à l’appel. D’autant plus que, d’un côté, le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation a mis en garde contre toute tentative de semer le trouble, et que, de l’autre, les partis suspendus se voient interdire toute activité. Dans ce contexte, les partisans des Forces vives réfléchiront à deux fois avant de descendre dans la rue. Par ailleurs, la Haute Autorité de la Communication (HAC) a averti les médias des risques encourus s’ils donnent la parole aux militants des entités suspendues.

Dans les faits, les partisans du “oui” règneront donc en maîtres sur le terrain durant les deux prochaines semaines. Mais cela pourrait se traduire par un faible engouement populaire, notamment de la part de ceux dont les opinions n’auront pas eu d’espace pour s’exprimer. Il en résulterait également que le débat sur le projet de constitution lui-même risque de ne pas avoir lieu. La compréhension du texte pourrait en souffrir. Ainsi, pour les partisans de l’adoption de la nouvelle constitution, l’enjeu ne se limitera pas à convaincre leurs militants de voter “oui”. Ils devront aussi s’efforcer de mobiliser les Guinéens dans leur ensemble. Faute de quoi, le texte adopté pourrait symboliquement porter la marque de la fracture qui traverse le pays. Cette indifférence pourrait en effet se traduire par un faible taux de participation au référendum du 21 septembre.

Bien sûr, un faible taux de participation n’empêchera pas l’adoption de la constitution. Mais ce serait une tare congénitale que certains pourraient toujours lui reprocher. Il faut rappeler qu’en la matière, le référendum fondateur du 28 septembre 1958 avait enregistré un taux de participation de 85,47 %, tandis que celui du 23 décembre 1990 — comparable à celui attendu le 21 septembre prochain — avait mobilisé 97,40 % des électeurs inscrits.

Boubacar Sanso Barry

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