Dans quinze jours, les Guinéens seront appelés aux urnes pour le référendum constitutionnel du 21 septembre 2025. Déjà, la campagne bat son plein à travers le pays. À la direction régionale des élections de Kankan, l’heure est aux derniers réglages pour garantir un scrutin apaisé. Ce samedi, le responsable de ce service a accordé un entretien au correspondant local de votre quotidien en ligne.
Après le coup d’État du 5 septembre 2021, la Guinée fonctionne sous une charte de la transition. Pour mettre un terme à ce vide constitutionnel, les autorités ont convoqué ce référendum. À Kankan, les préparatifs avancent à grands pas, selon le directeur régional des élections.
« À date, la région administrative de Kankan est fin prête pour organiser le référendum constitutionnel. Plusieurs éléments témoignent du niveau de préparation. 90 % du matériel électoral a déjà été réceptionné et le reste est en cours d’acheminement. Il sera disponible dans les délais impartis », assure Kaba Sidibé.
Au total, 5 100 bureaux de vote seront ouverts dans la région. Leur répartition se présente ainsi : 1 842 pour la préfecture de Kankan, 1 843 pour Siguiri, 606 pour Kouroussa, 532 pour Kérouané et 877 pour Mandiana.
Sur le plan sécuritaire, une unité mixte composée de gendarmes, policiers et militaires est mobilisée pour assurer la sérénité du scrutin. Concernant la formation, M. Sidibé précise : « Les principaux formateurs ont été formés à Conakry. À leur retour, ils ont encadré les agents chargés de la distribution des cartes d’électeurs, une opération qui se déroule sans problème majeur dans la région, à l’exception d’une localité dont la situation est en cours de gestion. Dans les prochains jours, nous procéderons à la formation des délégués des bureaux de vote ainsi que des autres acteurs impliqués dans le processus ».
Pour garantir une forte mobilisation, la direction régionale prévoit une vaste campagne de sensibilisation à travers les médias locaux et les réseaux sociaux. Le directeur invite ainsi les citoyens à retirer massivement leurs cartes d’électeurs et à se rendre aux urnes, « dans la tranquillité, quel que soit le bord ».
Michel Yaradouno, depuis Kankan