La détention d’un agent de la DGSE à Bamako et l’expulsion de deux agents maliens à Paris illustrent un bras de fer inédit entre la France et le Mali. La crise met en lumière des enjeux cruciaux de souveraineté, de sécurité et de diplomatie.
Yann Christian Bernard Vezilier, officier français accrédité comme diplomate, a été arrêté par les autorités maliennes, accusé de tentative de déstabilisation du régime de la junte dirigée par le général Assimi Goïta. Plusieurs hauts responsables maliens ont également été interpellés, alors que l’agent français, pourtant protégé par l’immunité diplomatique, reste détenu.
Paris a répliqué en expulsant deux agents de la Sécurité d’État malienne basés à l’ambassade du Mali à Paris, dénonçant une violation flagrante du droit international.
Cette crise survient dans un contexte sécuritaire particulièrement fragile. Depuis septembre 2025, les attaques jihadistes se multiplient, notamment dans l’ouest et le sud du Mali. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, a bloqué les principaux axes reliant Bamako aux ports sénégalais et mauritaniens, perturbant gravement l’approvisionnement en carburant et en produits de première nécessité.
Siby


