Hier, lundi 22 septembre, le quartier de Bappa Sergent, secteur Almamiya, à Sangarédi, a été le théâtre d’un événement inattendu et inquiétant. Lors d’une cérémonie publique de «divination», le magicien local Saka a désigné une jeune fille comme pratiquant la sorcellerie, déclenchant une vive panique parmi les habitants.
Selon des témoins, Saka, réputé pour ses rituels mystiques, a enterré un objet censé détecter la magie noire. Pendant le rituel, il a extrait du sol des objets énigmatiques ( cadenas, cheveux humains et feuilles) provoquant confusion et crainte parmi la foule rassemblée. Sur la base de ce rituel, il a accusé la jeune fille d’être responsable de maléfices, menaçant quiconque refuserait un «exorcisme».
Face à ces accusations, les parents de la jeune fille ont rapidement porté plainte contre le magicien pour « diffamation publique» et « faux témoignages», affirmant que leur fille avait été injustement ciblée. Saka, parfois appelé «sage», est connu pour ses prétendues capacités à communiquer avec les forces surnaturelles et à identifier les malédictions. Cependant, ses pratiques sont vivement critiquées par certains, qui dénoncent une forme de manipulation psychologique, particulièrement dirigée contre les femmes et les jeunes filles.
Cette affaire a ravivé les tensions entre traditions mystiques et justice moderne. La famille de la jeune fille, déterminée à prouver son innocence, attend désormais les résultats d’une enquête officielle.
Au-delà de Sangarédi, cette controverse soulève un débat plus large sur le rôle des pratiques ancestrales dans une société régie par les lois contemporaines.
Mamadou BAH, depuis Boké