Face à la montée de l’insécurité dans la capitale forestière, les autorités préfectorales et communales de N’Zérékoré ont décidé de passer à l’action. Des mesures « adéquates » ont été annoncées pour tenter d’enrayer le phénomène qui inquiète de plus en plus la population.
Ces derniers temps, les attaques à main armée et les vols de motos se multiplient, contraignant de nombreux habitants à regagner précipitamment leurs domiciles par peur d’être les prochaines victimes.
Réunis dans la salle de conférence de la préfecture, les responsables des conseils de quartiers et de secteurs ont été conviés à une rencontre d’urgence. Interrogé sur les objectifs de cette réunion, le secrétaire général de la préfecture, Moussa Diakan Sidibé, a exposé les principales décisions prises.
« Nous avons dit que nous devons mettre des comités de veille en place et non des comités de défense. Ces comités de veille doivent coopérer largement avec les agents de sécurité, à savoir la police et la gendarmerie, pour que nous puissions vraiment préserver la vie de nos populations », a annoncé Moussa Diakan Sidibé.
Selon lui, cette initiative vise à apaiser les cœurs meurtris des victimes et de leurs proches.
« Nous ne pouvons pas rester indifférents sans pour autant prendre des mesures draconiennes pour pouvoir freiner un tel comportement qui continue de faire couler les larmes de nos paisibles populations », a-t-il ajouté.
Il a également précisé que chaque comité de veille sera composé de 7 à 10 membres, selon la taille du quartier concerné.
Le secrétaire général a par ailleurs insisté sur la nécessité de protéger les sources d’information, un aspect crucial pour encourager la collaboration entre citoyens et forces de l’ordre.
« Puisque souvent, quand les gens dénoncent ces malfrats, ils sont parfois menacés. Nous avons dit que les agents doivent garder l’anonymat des sources d’informations », a-t-il souligné.
Enfin, l’autorité préfectorale a lancé un appel à la vigilance et à la prudence des citoyens, les invitant à contribuer eux-mêmes à leur propre sécurité.
À noter qu’un enseignant a été tragiquement assassiné la semaine dernière pour avoir refusé de remettre sa moto à des assaillants, un drame qui illustre la gravité de la situation.
Foromo Fazy Béavogui, depuis N’Zérékoré