À peine sortie d’une pénurie d’essence qui a paralysé ses activités pendant plusieurs jours, la préfecture de Siguiri fait face à une nouvelle crise : celle du gasoil. Depuis quelques jours, la rareté du carburant se fait sentir dans toute la commune urbaine.
La majorité des stations-service sont à sec, et celles qui parviennent encore à servir du gasoil sont prises d’assaut par des files interminables de camions et de gros porteurs. La situation provoque déjà des embouteillages dans plusieurs quartiers de la ville.
Interrogé par notre correspondant préfectoral, Kaba Camara tire la sonnette d’alarme : « Je ne sais pas ce qui est à l’origine de cette pénurie de gasoil. Pendant toute la crise d’essence, le gasoil était disponible. Mais depuis deux jours, impossible d’en trouver. Cette situation est encore plus grave que celle de l’essence, car les gros porteurs, les groupes électrogènes et les grandes machines fonctionnent tous au gasoil. Aujourd’hui, on voit des camions et des machines immobilisés devant les stations, car la vente en bidons est interdite. Les longues files d’attente créent même des embouteillages un peu partout ».
Même inquiétude du côté d’Aboubacar Keïta, qui redoute des conséquences économiques majeures.
« À ce rythme, si rien n’est fait, de nombreuses entreprises risquent d’arrêter leurs activités. Même les concasseurs utilisés dans les mines artisanales consomment du gasoil. Presque toute la vie économique de Siguiri dépend de ce carburant », a-t-il déclaré.
Malgré plusieurs tentatives, notre rédaction n’a pas pu joindre le directeur préfectoral de la SONAP afin d’obtenir les causes exactes de cette nouvelle crise.
Ibrahima Camara, depuis Siguiri


