Les avocats maîtres Amadou Diallo, William Bourdon et Vincent Brengarth de Cellou Dalein Diallo ont annoncé avoir saisi, le 24 novembre 2025, la Cour de justice de la CEDEAO pour dénoncer ce qu’ils qualifient de violations graves et répétées des droits de leur client par l’État guinéen.
Dans leur requête, les conseils affirment que la spoliation du domicile de Cellou Dalein Diallo à Dixinn, rasé en 2022 sur instruction de la junte, constitue une atteinte manifeste à ses droits. Ils invitent la Cour à « constater la spoliation d’un bien immobilier par l’État guinéen ».
Les avocats contestent également la procédure engagée par la CRIEF dans l’affaire Air Guinée, qu’ils qualifient d’« abusive ». Selon eux, les décisions judiciaires rendues jusque-là relèvent d’un « mal jugé manifeste assimilable à un déni de justice ».
Cette action s’inscrit dans la continuité d’un précédent recours introduit le 5 novembre 2025, portant sur le refus d’inscrire Cellou Dalein Diallo sur les listes électorales, refus qualifié d’« illégal » par sa défense. Face à l’impasse judiciaire en Guinée, les avocats affirment que les juridictions internes « n’ont aucune chance de prospérer » en raison de l’absence de garanties minimales.
Ils soulignent que Cellou « a un temps et sans succès nourri l’espoir d’un retour à la raison des autorités », mais qu’il est aujourd’hui contraint de « passer à une phase supérieure ».
Pour les signataires, l’État guinéen a violé plusieurs droits reconnus par la législation nationale et les instruments juridiques régionaux. Ils demandent ainsi à la CEDEAO de constater le « harcèlement politico-judiciaire » dont leur client se dit victime et d’en tirer toutes les conséquences.
L’initiative, décrite comme « une action importante, fruit d’une réflexion de plusieurs années », vise à permettre à Cellou Dalein d’être pleinement rétabli dans ses droits.
Thierno Amadou Diallo


