Le mouvement social guinéen est en deuil suite à l’annonce du décès, ce mardi matin, d’Abdoulaye Sow, figure influente et très respectée de la défense des droits des travailleurs. Il est décédé à la Clinique Ambroise Paré de Conakry, où il recevait des soins. Ce mardi, à son domicile, amis, collaborateurs et voisins se sont rassemblés pour soutenir et pleurer aux côtés de la famille le départ d’Abdoulaye Sow.
La scène dans la maison familiale reflétait à la fois la douleur et la solidarité. Les proches, certains les yeux rougis par les larmes, se soutenaient mutuellement, se tenant par les bras, partageant des souvenirs et réconfortant, témoignant d’une profonde compassion dans ce moment d’épreuve. Les voisins et amis venus offrir leurs condoléances étaient accueillis avec gratitude, et chacun semblait porter le poids de la perte collective.
Lamine Sounounou Kaba, conseiller principal du président du patronat guinéen et ami de longue date du défunt, a rendu un hommage vibrant à l’homme qu’était Abdoulaye Sow.

« Sow fut un grand homme. Sow fut quelqu’un de très humain. Sow fut une personne qui n’avait pour vocation qu’aider l’autre. Sow était un grand patriote. Sow était quelqu’un d’ouvert à la paix, à l’amitié, à la fraternité, à la famille », a-til temoigné.
Sunounou Kaba a insisté sur l’irremplaçabilité d’Abdoulaye Sow, en particulier dans les relations entre syndicats et patronat, le décrivant comme un médiateur clé.
« Toutes les fois que nous avions de sérieux problèmes avec les syndicalistes, Sow est la personne que nous appelons, que nous cherchons à calmer pour qu’il calme ses coéquipiers. Et toutes les fois que nous avons eu recours à lui, les choses se sont passées telles que nous les avons prévues », a-t-il indiqué.
Il conclut en décrivant cette disparition comme une perte nationale : « Perdre quelqu’un comme Sow, c’est perdre grand, c’est perdre pendant longtemps. Sow était une personne difficile à remplacer. C’est une perte nationale que de perdre quelqu’un comme ça ».
Sa famille a annoncé l’organisation d’un symposium au Palais du Peuple en son honneur. L’enterrement est prévu chez lui à Dalaba le vendredi prochain.
Thierno Amadou Diallo


