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Mort d’Adama Condé à Namur : la Guinée exige vérité et justice

La mort tragique d’Adama Condé, un ressortissant guinéen, lors d’une intervention policière en Belgique, suscite une vive émotion et ravive le débat sur l’usage de la force par les forces de l’ordre en Europe. Le drame, survenu dimanche dernier aux abords de la gare de Namur, fait l’objet d’une enquête judiciaire, alors que les versions divergent entre autorités belges et proches de la victime.

Âgé de 33 ans et connu de ses proches sous le surnom d’« Adamo », Adama Condé a perdu la vie après avoir été atteint par des tirs de la police belge. Selon les autorités locales, l’intervention faisait suite à une « agression violente » contre des agents. Une version catégoriquement contestée par la famille et la communauté guinéenne, qui dénoncent un usage excessif de la force et réclament vérité et justice.

Depuis l’annonce du décès, l’incompréhension et la colère gagnent la diaspora guinéenne de Namur et d’ailleurs. Des voix s’élèvent pour exiger que « toute la lumière soit faite » sur les circonstances exactes de cette mort jugée brutale et évitable.

Face à l’émoi suscité par ce drame, le ministre des Affaires étrangères et des Guinéens établis à l’étranger a livré une déclaration solennelle à la télévision nationale, rappelant la position officielle de l’État guinéen. Il a notamment souligné que « lorsqu’un Guinéen établi à l’étranger a un problème, c’est toute la nation qui a ce problème », insistant sur l’engagement des autorités à protéger les droits des compatriotes vivant hors des frontières nationales.

Dans cette déclaration, la diplomatie guinéenne affirme s’être immédiatement mobilisée. « Des instructions fermes ont été données à partir de Conakry à notre ambassade près du Royaume de Belgique afin d’établir un rapport circonstancié sur les faits », a indiqué le ministre, précisant que ce document est corroboré par le communiqué officiel du parquet de Namur.

Si les conclusions définitives de l’enquête judiciaire ne sont pas encore connues, les premiers éléments disponibles interrogent déjà. Pour les autorités guinéennes, « l’usage d’armes à feu par quatre agents de police pour maîtriser un seul individu ne saurait en aucun cas être considéré comme une nécessité absolue ». Une position ferme qui traduit la gravité avec laquelle Conakry appréhende ce dossier.

Tout en rappelant les relations d’amitié et de coopération qui unissent la Guinée et la Belgique, le gouvernement guinéen « condamne avec fermeté et sans ambiguïté cette tragédie résultant d’un usage manifestement disproportionné de la force ». Il exige l’ouverture d’« une enquête indépendante, crédible et transparente » et demande que « les auteurs de cet acte soient traduits devant les juridictions compétentes et sanctionnés à la hauteur de leurs responsabilités ».

Siby

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