Le candidat du Bloc libéral (BL), Dr Faya Lansana Millimouno, a tenu un meeting ce dimanche 21 décembre dans la préfecture de Fria, à quelques jours de l’élection présidentielle du 28 décembre 2025. Face à une foule de militants et de sympathisants, l’opposant a dressé un tableau sombre de la situation socio-économique du pays, tout en appelant à une alternance politique.
D’entrée de jeu, Dr Faya a donné le ton de son intervention en lançant : « Toutes les souffrances de la Guinée doivent prendre fin le dimanche le 28 décembre 2025 ». Un message présenté comme un appel à tourner la page de la gouvernance actuelle par les urnes.

Au fil de son discours, le candidat du Bloc libéral a énuméré ce qu’il considère comme les principaux freins au développement de la Guinée, citant notamment l’insécurité, le chômage, la pauvreté, la corruption et les détournements de fonds publics. Des maux qu’il compare à des obstacles qu’il faudrait impérativement lever pour permettre au pays d’avancer.
« Ces maux sont des cailloux qu’il faut enlever des bons grains, pour que la Guinée devienne ce qu’elle doit être. Il est temps de laver ce pays dans la calebasse et si vous ne voulez pas de trahison, il faut donner la retraite à ceux qui nous dirigent aujourd’hui en votant massivement le soir du 28 décembre 2025 pour le BL. Et quand vous finissez de voter, restez pour ne pas qu’on vole vos voix », a-t-il déclaré, appelant ses partisans à une mobilisation sans faille le jour du scrutin.
Dans un passage central de son intervention, Dr Faya Lansana Millimouno a mis en avant les axes prioritaires de son engagement politique. « Mon combat, c’est la jeunesse et les femmes. Notre pays est le premier pays demandeur d’asile en Europe, donc il est temps de mettre fin à ça », a-t-il affirmé, estimant que l’exode des jeunes traduit un profond malaise social et économique.
Sur le plan institutionnel, le candidat du BL a annoncé son intention de réformer en profondeur le secteur éducatif. Il a notamment évoqué la possibilité de regrouper les départements ministériels en charge de l’éducation au sein d’un seul ministère. Selon lui, le secteur souffre d’un sous-financement chronique, ne bénéficiant que de 14 % du budget national. Il a également dénoncé « un système de bureaucratie instauré pour dilapider les caisses de l’Etat ».

Abordant la question de la gestion des ressources naturelles et des politiques sociales, Dr Millimouno a exprimé sa préoccupation face à ce qu’il qualifie de mauvaise gouvernance économique. « Aujourd’hui, on est en train de brader nos ressources. Pour ma apart, je favoriserai l’économie de la technique et la technologie, j’assurerai l’assurance-maladie avec un salaire décent. Car, au 21è siècle, des femmes qui meurent en donnant la vie, il faut mettre fin à ça », a-t-il soutenu.
Le candidat a également insisté sur la nécessité de promouvoir la transformation locale de la bauxite, tout en accompagnant les jeunes entrepreneurs. S’adressant directement à la jeunesse, il a lancé : « si vous demandez les visas, on va vous donner », une formule destinée à illustrer l’influence et la responsabilité qu’il entend conférer à la Guinée, s’il est élu.

En conclusion, Dr Faya Lansana Millimouno a réaffirmé sa volonté de rompre avec les inégalités et de refonder l’action publique. « Il faut que ça change et avec les 26 priorités du bloc libéral, les Guinéens seront traités sur le même pied d’égalité. Aujourd’hui, Fria peut être la capitale de l’aluminium si toutes les conditions sont réunies avec une bonne gouvernance », a-t-il cité en guise de conclusion.


