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Charles Wright aux avocats : « On ne peut pas les prendre en charge »

Nous l’avons annoncé précédemment, les avocats de la Défense ont boudé aujourd’hui l’audience du tribunal criminel devant lequel se tient le procès des présumés auteurs et commanditaires du massacre du stade du 28 septembre. Conséquence, ledit procès n’a pas pu se tenir ce lundi 29 mai et a été renvoyé au 5 juin prochain. Invité à réagir à cette perturbation, en marge d’une activité qu’il présidait plus tard dans la journée, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, fidèle à lui-même, a opposé une fin de non-recevoir aux revendications des hommes en robe noire. A la limite, Charles Wright dit qu’il peut accepter que les avocats demandent à être accompagnés. Mais qu’en aucune façon, ils ne peuvent exiger une prise en charge à laquelle ils n’ont pas droit.

L’attitude des avocats de ce matin, le ministre la Justice la trouve « regrettable ». Ceci dit, il espère qu’ils « reviendront à de meilleurs sentiments ». Parce qu’en ce concerne le département, sa « position ne bougera pas d’un iota », martèle Charles Wright. De fait, le ministre estime que les revendications des avocats de la défense ne tiennent pas la route du tout. En effet, dit-il : « un avocat constitué par un accusé bénéficie de la convention d’honoraires avec ledit accusé ».

En guise d’exemple, cite-t-il, entre Me Paul Yomba Kourouma et Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, il y a eu une convention d’honoraires en vertu de laquelle le premier s’est engagé à représenter et à défendre le second.

Aux yeux du ministre, il y a un problème d’approche. En effet, si c’était Toumba ou Dadis qui écrivait au ministère pour dire qu’il est dans l’incapacité de « payer (leurs) avocats », la « donne va changer ».  Parce que, cela serait « différent que d’exiger du département de la justice de payer des honoraires », indique le garde des sceaux.

Convoquant le concept « aide juridictionnelle » que les avocats ont entre autres mise en avant, le ministre trouve que cette notion ne s’applique nullement aux avocats.  « Il faut quand même recadrer tout de suite pour dire que l’aide juridictionnelle, ce n’est pas pour les avocats.  L’aide juridictionnelle, c’est pour des personnes dont les revenus ne leur permettent pas de s’offrir le service d’un avocat, et que l’aide juridictionnelle obéit à des conditions », explique le ministre.

Se refusant à fermer la porte du ministère à qui que ce soit, Alphonse Charles Wright dit pourtant de précédentes revendications des avocats avaient été satisfaites.  « Nous avons eu une première discussion avec le bâtonnier qui a compris le fond du problème. Parce que, quand ils disent qu’ils n’ont pas de chaises confortables, par rapport à la tenue du procès, nous avons envoyé des chaises.  Parce que nous, nous disons qu’il faut mettre toutes les parties dans les conditions les meilleures », rapporte-t-il.

Mais au sujet des honoraires, le ministre demeure droit dans ses bottes.  « On ne peut pas les prendre en charge. Ce que l’Etat peut faire, c’est de les accompagner parce qu’ils disent qu’ils ont un manque à gagner, ils ont abandonné d’autres procédures judiciaires pour se focaliser sur ce procès-là », persiste Charles Wright.

Aminata Camara

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