Alors que les appels se multiplient pour inciter les Guinéens à se faire recenser, le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation insiste : ce processus est crucial pour garantir la transparence des futures élections et éviter les contestations post-électorales.
Le Programme national de Recensement administratif à vocation d’état civil (PN-RAVEC) repose sur la création de deux registres essentiels : un registre national d’état civil et un registre des personnes physiques. En clair, il s’agit d’un système de recensement biométrique qui enregistre les données personnelles et biologiques de chaque citoyen. Objectif : garantir une identification fiable, lutter contre la fraude et mettre fin à l’usurpation d’identité.
« Une fois recensé biométriquement, chaque citoyen reçoit un numéro d’identification unique et inaltérable », explique Mohamed Sikhé Camara, secrétaire général du ministère. « Ce numéro permet non seulement d’éviter la multiplication de documents frauduleux, mais aussi de faciliter l’accès aux services publics de base. Il garantit une identité fiable, un passeport sécurisé, une carte d’identité nationale et, surtout, le droit de vote », a-t-il déclaré sur le plateau de la télévision nationale.
Mais il va plus loin : ceux qui choisissent de ne pas se faire recenser s’excluront de ces avantages. Ce système permettra aussi de distinguer clairement les nationaux des étrangers vivant sur le territoire.
Autre atout majeur du PN-RAVEC : sa pérennité. « L’état civil ne s’arrête jamais – de la naissance à la mort. Avec ce système, le fichier électoral sera dynamique, constamment mis à jour, et donc plus fiable. Fini les remises en question à chaque élection », souligne-t-il.
Cette transformation digitale de l’état civil s’inscrit, selon lui, dans une vision portée au plus haut sommet de l’État : « C’est une avancée institutionnelle majeure, à mettre au crédit du président de la République ».
N’Famoussa Siby