À l’occasion d’une conférence de presse tenue au nouveau siège de la Synergie Général Mamadi Doumbouya (GMD25), le coordinateur national Alhousseine Makanera s’est longuement exprimé sur la situation sociopolitique du pays. Dans un ton à la fois ferme et assorti de plaidoyer, il a abordé la question des manifestations annoncées par les Forces Vives de Guinée, réaffirmé le soutien indéfectible de la Synergie au général Doumbouya et lancé un appel à la jeunesse guinéenne.
Vêtu d’une tenue traditionnelle de la Guinée forestière, Makanera a tenu à clarifier la nature de la Synergie GMD25, qu’il qualifie de « structure fédératrice » rassemblant partis politiques, mouvements de soutien, leaders d’opinion et citoyens engagés. « Ce n’est ni un parti politique ni un simple mouvement de soutien. C’est une plateforme qui regroupe des millions de Guinéens convaincus par la refondation engagée par le Général Mamadi Doumbouya », a-t-il affirmé.
S’adressant particulièrement aux jeunes, Makanera a exprimé son inquiétude face aux appels à manifester, dénonçant les risques de violence, de destruction et de perte en vies humaines. « Peut-être se faire tuer et tuer d’autres. Brûler et saccager nos biens… Ce cycle de manifestations, de villes mortes et d’enterrements n’a jamais rien apporté à notre pays », a-t-il martelé, citant Albert Einstein : « On ne peut pas faire la même chose et attendre un résultat différent ».
Il a également rappelé les tragédies du passé, notamment les massacres du stade du 28 septembre, pour souligner l’échec des stratégies violentes. « Les blessures sont toujours là. Certains ne guériront jamais. Et ceux qui ont financé ces mouvements ne sont pas ceux qui en ont souffert », a-t-il déploré.
Pour Makanera, la seule voie légitime d’expression politique reste les urnes. Il s’est félicité des conditions désormais réunies pour organiser un référendum, invitant chacun à faire entendre sa voix par le vote et non par la rue. « La démocratie, ce n’est pas ‘ce que je veux’. C’est accepter ce que la majorité décide. C’est plus facile de voter que de massacrer », a-t-il souligné.
Thierno Amadou Diallo


