Dans un contexte où les enjeux liés à la santé sexuelle prennent une place croissante au sein des communautés, notamment chez les jeunes, la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) a marqué son engagement en faveur de l’éducation et de la prévention. C’est dans cette dynamique que la société a célébré, ce jeudi 11 septembre 2025, en différé, la Journée mondiale de la santé sexuelle à travers une vaste campagne de sensibilisation organisée à l’école privée Blaise Pascal de Kamsar.
L’activité a réuni autorités éducatives et sanitaires ainsi que des responsables d’entreprise, traduisant une volonté collective de faire de la santé sexuelle une priorité locale. Par cette initiative, la CBG confirme son implication sociale au-delà de ses activités minières, en soutenant des actions de santé publique et de développement communautaire.
Dans son intervention, Dr N’Famara Kébé, chef du service santé de la CBG, a rappelé l’importance de l’événement.
« Cette journée est essentielle pour les jeunes et les parents. Nous abordons des thèmes comme les violences basées sur le genre, les grossesses non désirées, l’accès aux soins et la prévention des IST. Nous sommes satisfaits de la mobilisation et de l’intérêt des élèves pour l’éducation sexuelle. La présence de l’OPROGEM à nos côtés renforce ce message : il faut briser le tabou et communiquer sans crainte sur la santé sexuelle », dit-il.
De son côté, Mme Rouguiatou Diallo, coordinatrice administrative du dispensaire de la CBG, a salué l’initiative, rappelant la nécessité d’informer une jeunesse majoritaire dans la société guinéenne.
« Je remercie ma direction pour la célébration de cette journée. Elle a été ouverte à toute la population de Kamsar ce matin, et ce soir nous nous retrouvons ici pour sensibiliser les enfants et leur apprendre à mieux connaître leur corps. Nous saluons vraiment cette vision de la Direction générale, qui promeut une éducation sexuelle ouverte et respectueuse sur des sujets souvent jugés délicats », soutient-elle.
Pour sa part, Dr Alseny Camara, médecin responsable à la CBG, a mis en lumière les défis liés à l’information des jeunes à l’ère des réseaux sociaux.
« Il y a vingt ans, la communication se faisait entre parents et enfants. Aujourd’hui, les réseaux sociaux vont plus vite que les parents. On rencontre des enfants de 12 ou 14 ans qui connaissent déjà beaucoup de choses sur la sexualité, mais sans discernement. Cela montre qu’il faut lever le tabou et transmettre une information adaptée à chaque âge. J’ai vu des jeunes filles pleurer lors de leurs premières menstruations, faute de préparation. L’information doit être donnée autant aux filles qu’aux garçons », affirme-t-il.
Du côté des bénéficiaires, l’initiative a été accueillie avec enthousiasme. Mabinty Kolisoko Sylla, élève en classe de terminale et assistante à l’ONG Droit des enfants et femmes, a souligné l’impact positif de cette campagne.
« Cette journée va nous permettre de sensibiliser autour de nous. J’ai compris l’importance de l’hygiène menstruelle et aussi que, pour les jeunes, l’abstinence reste une solution efficace pour se protéger des IST », affirme-t-elle.
La journée s’est achevée par des échanges, des témoignages et des séances interactives, marquant une étape importante dans la promotion de la santé sexuelle à Kamsar et dans la région de Boké. Ce type d’initiative illustre la volonté de la CBG de contribuer activement au bien-être des communautés locales, notamment à travers une approche proactive en matière d’éducation à la santé.
Mamadou Bah, depuis Boké