Un document attribué à l’Union des Forces Républicaines (UFR) de l’ancien Premier ministre Sidya Touré, largement relayé sur certains médias et sur les réseaux sociaux, suscite une vive polémique. Non signé et dépourvu de tout cachet officiel, ce texte appelle à la participation au scrutin présidentiel du 28 décembre 2025, en rupture apparente avec la ligne politique jusque-là connue du parti. Pourtant, il n’en est rien.
Selon ce document daté du 20 décembre 2025, l’UFR rejette le boycott de la présidentielle et affirme « opter pour l’élection comme unique mode de désignation des dirigeants à tous les niveaux ». Le texte indique également que le parti s’engagerait à lutter pour des élections « libres, inclusives et transparentes ». Concernant le scrutin du 28 décembre, il est précisé que l’UFR ne soutiendrait aucun candidat, tout en laissant la liberté à ses militants de voter pour le candidat de leur choix, en refusant toute intimidation ou tentative de corruption.
Mais ces déclarations sont formellement démenties par la direction du parti.
Joint par Ledjely.com, Mouctar Kalissa, secrétaire général de la jeunesse de l’UFR, rejette catégoriquement l’authenticité du document. Pour lui, il s’agit d’une manœuvre de désinformation visant à ternir l’image du parti à l’approche du scrutin.
« L’UFR n’a pas donné de consigne de vote. L’UFR ne prendra pas part à cette élection. L’UFR n’est pas dans le processus électoral. Ce document qui circule aujourd’hui, ce n’est pas un document authentique. Le document n’a ni le cachet, ni la signature. Quelqu’un se met au travail comme ça, il balance sur les réseaux sociaux. Quand tu lis même le contenu, il y a tellement de fautes d’orthographe. C’est fait par des tierces personnes juste pour encore salir l’image, mais on ne peut pas ternir l’image, parce que nous, nous sommes là. L’UFR n’est ni associé, ni de près, ni de loin à ces élections-là. Le leader de l’UFR ne prend pas part. Et pas parce qu’il n’a pas voulu. Alors qu’est-ce que les gens de l’UFR vont faire dans ces élections-là ? Rien. Ils deviendront des simples spectateurs. Le document qui circule là, ce n’est pas authentique, ce n’est pas de l’UFR », a-t-il tranché.
Cette sortie claire vise à lever toute ambiguïté dans un contexte électoral déjà tendu, marqué par la prolifération de faux documents et de campagnes de désinformation. L’UFR réaffirme ainsi sa non-participation au processus électoral en cours et appelle implicitement l’opinion publique à la vigilance face aux informations non vérifiées.
Siby


