Depuis le début de l’année 2020, quatre vingt-et-un (81) artistes et sportifs guinéens considérés comme les anciennes gloires des arts, de la culture et des sports reçoivent un salaire mensuel de cinq millions de francs guinéens chacun. L’annonce a été faite par Jean-Baptiste Williams, le directeur national de la Culture, dans le sillage des hommages rendus à l’icône de la musique guinéenne Hadja Kadé Diawara, décédée le 24 avril dernier à Conakry à l’âge de 76 ans.
A Kankan, cette annonce est très commentée. En effet, selon nos informations, aucune ancienne gloire de la région ne figure sur la liste des personnes bénéficiant de cette prise en charge de la part de l’État. Pour comprendre la situation, le correspondant du Djely sur place a rencontré ce vendredi 15 mai 2020 l’inspecteur régional des Arts, des Sports et du Patrimoine historique.
Paul Condé, un peu méfiant, est d’abord revenu sur l’objectif de cette mesure d’accompagnement prise par l’État guinéen. « L’idée est de ne plus voir les anciennes gloires guinéennes sombrer dans la pauvreté, car elles ont hissé très haut le drapeau national. On voit malheureusement beaucoup parmi ces gens végéter dans une extrême pauvreté ; d’où l’origine de cette initiative », a-t-il expliqué.
Poursuivant, l’interlocuteur – très dubitatif – a déploré le fait qu’aucun nom venant de la région ne figure sur cette première liste. Pourtant, à l’en croire, les candidats répondant aux critères ne manquent pas : « Nous avons un peu regretté le fait que les noms des anciennes gloires de Kankan ne figurent pas dans cette liste, mais les autorités nous ont réaffirmés que les prochaines publications peuvent concerner ceux qui se sont battus pour la région ».
A la question de savoir qui peut être appuyé à Kankan, Paul Condé a répondu : « Ils sont nombreux dans la région. Il y a les requins de Balakala, Amadou Dabadou, Filima, etc. Ces personnes ont fait beaucoup pour la nation ». Les hommes de culture rencontrés dans la ville ont salué cette initiative des autorités guinéennes et souhaité sa pérennisation mais surtout son application dans tout le pays.
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com