L’ancien Premier ministre japonais, Shinzo Abe, est décédé ce vendredi 8 juillet, après avoir été blessé par balle lors d’un événement politique dans la région de Nara, dans l’ouest du pays.
L’ancien Premier ministre du Japon, Shinzo Abe, est mort après avoir été atteint par des tirs lors d’un discours en public, a rapporté vendredi la chaîne NHK.
[Breaking News] Officials say former Japanese Prime Minister #Abe Shinzo has been confirmed #dead. He was reportedly #shot during a speech on Friday in the city of #Nara, near Kyoto.https://t.co/bZpiKm8wIN
— NHK WORLD News (@NHKWORLD_News) July 8, 2022
Shinzo Abe est dans « un état très grave », affirmait ce matin le Premier ministre Fumio Kishida. « C’est un acte barbare en pleine campagne électorale, qui est la base de la démocratie, et c’est absolument impardonnable », avait ajouté M. Kishida, disant prier pour la survie de M. Abe, son ancien mentor politique et dont il avait été ministre des Affaires étrangères de 2012 à 2017.
Shinzo Abe avait été transporté à l’hôpital, après s’être effondré alors qu’il prononçait un discours dans la ville de Nara, dans l’ouest du Japon.
Kyodo News avait alors indiqué que l’ancien Premier ministre était inconscient et semblait être en arrêt cardiaque. Il ne présentait aucun signe de vie, selon les médias locaux. « Selon une caserne de pompiers locale, l’ancien Premier ministre Abe semble être en état d’arrêt cardio-respiratoire », avait déclaré NHK, employant un terme utilisé au Japon avant qu’un décès ne puisse être confirmé par un médecin. Contactés par l’AFP, la police locale et des pompiers n’étaient pas en mesure de confirmer.
Former Prime Minister Abe Shinzo has been shot during a speech in Nara city, near Kyoto. The fire department says he is showing no vital signs. Police sources say he was likely hit from behind by shotgun fire.#AbeShinzo #Japan https://t.co/nOJC0dkIjG
— NHK WORLD News (@NHKWORLD_News) July 8, 2022
L’ancien chef de l’exécutif prononçait un discours de campagne, lors d’un événement politique en vue des élections sénatoriales de dimanche 10 juillet, lorsque des coups de feu ont été entendus, avaient indiqué la chaîne nationale NHK et l’agence de presse Kyodo. M. Abe, 67 ans, s’est effondré et saignait du cou, selon une source du Parti libéral démocrate (PLD) au pouvoir à l’agence de presse Jiji.
Le gouvernement nippon avait confirmé, peu de temps après l’attaque, que l’ancien Premier ministre Shinzo Abe avait été victime d’une agression par arme à feu. « On a tiré sur l’ancien Premier ministre Abe vers 11h30 à Nara. Un homme suspecté d’être le tireur a été interpellé. L’état de santé de M. Abe est actuellement inconnu », avait déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement japonais, Hirokazu Matsuno.
Un suspect arrêté
Citant des sources policières, la chaîne de télévision publique NHK a affirmé qu’un suspect avait été arrêté pour tentative de meurtre après l’attaque, et qu’une arme avait été saisie. L’homme semble avoir une quarantaine d’années. Après la fusillade, la police japonaise a pénétré dans le domicile du suspect de l’attaque, selon des images de la télévision publique NHK qui montraient plusieurs officiers de police, portant des vêtements de protection, des casques et des boucliers, entrer à l’intérieur d’un bâtiment identifié par la NHK comme le domicile de l’homme arrêté pour tentative de meurtre aussitôt après l’attaque.
Un journaliste de la chaîne japonaise présent sur les lieux au moment du drame a déclaré avoir entendu deux détonations consécutives alors que Shinzo Abe prononçait son discours. Plusieurs médias ont rapporté qu’il semblait avoir été abattu par derrière, probablement avec un fusil.
Le Japon dispose de l’une des législations les plus strictes au monde en matière de contrôle des armes à feu, et le nombre annuel de décès par de telles armes dans ce pays de 125 millions d’habitants est extrêmement faible. L’obtention d’un permis de port d’arme est un processus long et compliqué, même pour les citoyens japonais, qui doivent d’abord obtenir une recommandation d’une association de tir, puis se soumettre à de stricts contrôles de police.
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