Dans quelques jours, le coup d’envoi des examens nationaux scolaires sera lancé sur l’ensemble du territoire national. En prélude à ces épreuves, afin de prévenir les éventuelles fraudes, l’Association scolaire et estudiantine se mobilise pour leur bon déroulement. Pour la session 2021, l’association va orienter d’importants efforts vers la préfecture de Siguiri.
C’est précisément le jeudi 22 juillet que les épreuves seront entamées, par les candidats au baccalauréat unique. Et cette année, l’A-SEG dans sa politique de lutte contre la fraude a mis en place un système de surveillance dans la ville de Siguiri. La zone (qui, selon le rapport de l’A-SEG de 2020, avait connu une grande corruption) sera surveillée de près cette fois-ci. « A Siguiri, nous aurons des observateurs qui vont nous donner des renseignements pour pouvoir contrôler tout ce qui se passera dans les centres d’examens. Nous avons aussi prévu de déjouer tous les réseaux mafieux qui opèrent lors des examens nationaux de ce côté-là », assure Kabinet Keita, le président de l’Association scolaire et estudiantine de Guinée (A-SEG).
Assurant avoir identifié ces réseaux, l’association compte se saisir de leur mode opératoire avant de saisir les autorités en vue de leur démantèlement. « Pour des raisons stratégiques, nous ne dévoilerons pas les noms des écoles [placées sous surveillance], mais il y a beaucoup d’écoles que nous avons ciblées. Elles seront soumises à une surveillance accrue parce que ce sont des écoles où la fraude s’opère beaucoup plus. Donc, il faut une surveillance, une observation active de ces différents centres-là », précise l’activiste.
Kabinet Keita compte sur les autorités pour le traitement des cas de fraudes qui seront remontés à l’association. « Nous accordons le bénéfice du doute à ces autorités, pourvu qu’elles agissent dans les règles de l’art et dans le respect des règlements généraux des examens nationaux », a-t-il exprimé.
S’agissant de la volonté du ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Dr Alpha Amadou Bano Barry, d’organiser des examens nationaux sans fraude, cette année, l’A-SEG espère que ce ne sera pas un coup de sabre dans l’eau. L’association compte l’appuyer dans ce sens afin d’atteindre les objectifs souhaités.
Elisabeth Zézé Guilavogui