Ce n’est ni la seule, ni la première manifestation que la pays ait enregistrée depuis l’arrestation et le renversement du régime du président Alpha Condé. Mais la manifestation de joie dont Kankan, la capitale de la Haute Guinée est le théâtre ce mardi 7 septembre, est un symbole en soi. Cette ville est en effet un fief reconnu du président Alpha Condé. Qu’elle se joigne à la liesse populaire célébrant la chute de ce dernier, à peine quarante-huit heures après, cela en dit long sur la fragilité des choses, sur le caractère hautement relatif du lien qu’on établit très souvent entre les peuples et les leaders.
De là où il se trouve, en voyant ces images, Alpha Condé doit se poser une foultitude de questions. Et logiquement, il doit nourrir quelques regrets. D’autant qu’au-delà de la ville de Kankan, ce sont tous ceux qui, notamment au sein du parti RPG-arc-en-ciel, qui donnaient l’impression de faire bloc autour de lui jusqu’à samedi dernier, sont subitement devenus inaudibles. Personne, ne serait-ce que pour défendre le bilan de celui qu’ils appelaient pourtant il y à peine trois jours, leur « champion« , ne s’exprime sur la place publique.
C’est donc vraiment la fin! Qui l’aurait cru, pourtant?
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