Le sujet a toujours fait parler. Mais jusqu’ici les protestations n’avaient aucun écho. Eh bien, pour les boursiers franco-arabes, cela devrait désormais changer. En effet, dans le cadre d’un échange avec les médias sur des sujets se rapportant à son département, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) a reconnu le tort dont les lauréats venant de l’enseignement franco-arabe ont toujours fait l’objet. Au nom de l’argument selon lequel ils n’auraient pas le niveau requis, ils étaient exclus du nombre des bénéficiaires des bourses accordées à la Guinée. Or, selon Guillaume Hawing, le prétexte était tout sauf fondé. Conséquence, il s’engage à les rétablir dans leur droit dès l’année prochaine.
Selon le ministre, à lui-même, il avait été dit que les élèves venant de l’enseignement franco-arabe n’ont pas le niveau qui leur permette de bénéficier de la bourse à laquelle ont droit les élèves de l’enseignement général. sauf que, dit-il: “après des enquêtes, j’ai compris que ce n’était pas vrai”. En conséquence, il promet: “l’année prochaine, on va réparer cette injustice“.
Encore que cette année même, il y en a quatre qui ont bénéficié de la bourse. Mais le ministre l’assure, l’année, tous les lauréats franco-arabes qui l’auront mérité, bénéficieront de la bourse.
De fait, a révélé Guillaume Hawing, cette année même, des responsables du ministère avaient passé sous silence une dizaine de bourses accordées par le Maroc. Alors que le royaume chérifien avait accordé 180 bourses, seules 170 avaient été préalablement déclarées. “Après des enquêtes, on s’est rendu compte que c’est plutôt 180 places qui sont accordées à la Guinée. C’est ce qu’on a hérité. On s’est mis à la tâche et finalement les 180 places ont été accordées”, déclare le ministre.
Le chef du département en charge de l’enseignement pré-universitaire n’a cependant pas voulu dévoiler l’identité de ceux qui se sont ainsi rendus coupables de tentative de fraude sur les bourses.
Balla Yombouno
