Lundi dernier, en marge de la récupération des résidences de Cellou Dalein Diallo et de Sidya Touré, des manifestations ont éclatés dans certains quartiers situés le long de la route le Prince. A cette occasion, un jeune a été filmé en train d’arracher une caméra de surveillance installée sur la route. La scène a fait le tour des réseaux sociaux.
Peu de temps après, les forces de l’ordre ont interpellé deux jeunes soupçonnés d’être les auteurs de cet acte de vandalisme. Ce mercredi, ils ont été présentés à la presse par la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).
Devant la presse, le directeur de la DPJ, Ibrahima Kalil Kènèma, est revenu sur les circonstances de ces arrestations. « Ces prévenus ont été arrêtés dans le quartier de la Cimenterie, précisément au niveau de Solokouré, en possession d’une arme blanche et d’un badge de l’OIM. Il s’agit de Yaya Barry et Amadou Sarah Bah. Il leur est reproché la destruction de biens publics (…) Beaucoup ont vu un jeune grimper un poteau, décrocher la caméra de surveillance et la faire tomber. Donc, ce sont des faits de destruction de biens publics (…) Il ne reconnaît pas les faits mais puisque les images sont là, le tribunal saura apprécier. Il reconnaît tout de même les faits de coups et blessures sur la personne de Samounka dans la journée du 28 février. Samounka c’est un citoyen comme tout le monde qui a été agressé lors des manifestations. Vous savez comment les manifestations se passent. Quand tu n’es pas du côté des manifestants, facilement on t’agresse pour te retirer tes biens. Et c’est comme ça que Samounka a été dépossédé de ses biens. Pour ce cas précis, les deux reconnaissent les faits mais pour la destruction des biens publics, ils nient », a expliqué le patron de la police judiciaire.
Interrogé, Yaya Barry a reconnu simplement avoir pris le téléphone, niant les accusations concernant la caméra de surveillance. « Je suis un peintre. Le monsieur que j’ai agressé, il était en train de nous filmer quand on lui a retiré son téléphone en lui faisant du mal. On était au nombre de quatre personnes. L’acte s’est passé à la Cimenterie Solokouré », s’est justifié le jeune homme.
Amadou Sara Bah, lui aussi, ne reconnaît pas avoir arraché la caméra. « Les agents de la CMIS m’ont pris au bord de la route pour un problème de téléphone mais le propriétaire l’avait repris. C’est le propriétaire du téléphone même qui m’a vu dans le quartier en me disant où est son téléphone. Je lui ai dit que je ne le détiens pas (…) Mais pour la caméra, on m’a accusé. Je ne sais pas qui est monté pour détruire la caméra », a-t-il assuré.
En outre, le directeur central de la police judiciaire a annoncé que d’autres interpellations pourraient être faites en lien avec les dernières manifestations, grâce aux images de vidéo de surveillance.
Balla Yombouno