L’information nous a été confirmée par Mamadou Seydou Bangoura “Singleton”, lors d’un échange téléphonique avec un reporter du Djely. D’après l’artiste du ragga dancehall guinéen, sa plantation de cajou vaste de 30 hectares dans laquelle il avait investi se trouve à Sanou, une localité située à 10 kilomètres de Pamelap, non loin de la frontière guinéo-sierra-léonaise. Elle a été réduite en cendres ce jeudi 28 avril 2022 par un incendie dont les origines restent pour le moment inconnues.
C’est vers 15h, dit-il, qu’il a reçu un appel téléphonique l’informant de la triste nouvelle. Selon lui, c’est un investissement de plusieurs années d’économies qui vient d’être dévoré par les flammes. « Ça fait 8 ans que je travaille là-dessus. C’est le fruit de mes concerts que j’ai investis dans cette plantation », a-t-il confié, précisant qu’il avait déjà subi un sort similaire par le passé.
Origines du feu inconnues
Le célèbre chanteur dit ignorer au stade actuel les origines du feu qui a détruit sa plantation, tout comme les présumés auteurs. « Ce vendredi, je dois me rendre sur les lieux pour m’acquérir voir les dégâts. Si toutefois les auteurs sont identifiés, je vais engager des poursuites judiciaires contre eux parce que je me rappelle des dépenses que j’ai investies dans cette plantation : au moins 120 millions de francs guinéens, sans compter le fait que je payais aux villageois entre trois millions et cinq millions pour des travaux de défrichement… », a ajouté l’auteur de “Gnakry dancehall”.
Pour se relever de cette dure épreuve, “Singleton” n’exclut pas de demander de l’aide, notamment auprès des autorités guinéennes. D’ailleurs, il les invite à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin au phénomène d’incendies de plantations dont ont été victimes plusieurs entrepreneurs agricoles. « Parce que ce n’est pas la première fois que ça se passe en Basse-Côte. J’ai vu des jeunes aller faire des prêts à la banque pour investir et puis des tels événements arrivent comme ça… Il faut vraiment que l’État s’implique pour mettre fin à ça. J’ai dans ce domaine non pas seulement pour subvenir à certains besoins, mais aussi pour encourager les jeunes à entreprendre dans le secteur agricole. S’il y a vraiment une possibilité pour qu’ils me viennent en aide en me donnant plus de force de reprendre plus tard mes activités dans ce domaine, ça va vraiment me faire plaisir », a conclu le concepteur du célèbre tube “Moto-taxi”.
Aliou Nasterlin