Dans une sortie médiatique ce mardi 07 juin 2022, le procureur général près la Cour d’appel de Conakry a déclaré que le FNDC n’a aucune existence juridique. Une sortie qui a mis en colère Sékou Koundouno, un membre important de ce mouvement qui a été le fer de lance de la lutte contre le troisième mandat d’Alpha Condé. D’ailleurs, il a adressé une lettre au procureur Charles Wright.
Dans cette lettre, le responsable des stratégies et planifications du FNDC a écrit : « Il y a quelques petites années, vous étiez un obscur magistrat que personne ne connaissait hormis certains de vos collègues qui se plaignaient des relations très difficiles qu’ils entretenaient avec vous dans le cadre de la collaboration. C’est à la faveur de la décision que vous avez rendue dans un dossier concernant Oumar Sylla dit Foniké Mènguè que le citoyen lambda a commencé à entendre parler de vous. La ‘’renommée’’ que vous eue dans cette affaire n’était pas due seulement à la décision jugée courageuse, selon beaucoup de juristes, que vous avez rendue dans cette affaire ».
Plus loin, il indique : « Les échos de cette décision, les commentaires flatteurs des avocats du FNDC et de beaucoup d’autres observateurs ont très largement contribué à faire de vous ce que vous êtes devenu aujourd’hui. Sinon, avant vous, d’autres jeunes magistrats avaient eu à prendre des décisions très courageuses dans les procès contre les membres ou responsables du FNDC (…) Ces derniers, quant à eux, sont restés très sobres et moins volubiles. C’est cela un magistrat fut-il du parquet : la modération, la tempérance, la retenue ».
Les différentes sorties médiatiques du procureur général près la cour d’appel de Conakry semblent agacés Koundouno. « En effet, a-t-il ajouté, « à force de vous épancher quotidiennement dans les médias, même quand ce n’est pas nécessaire, en faisant ombrage parfois aux procureurs d’instance, vous risquez de perdre toute crédibilité ».
Avant de rappeler à Alphonse Charles Wright : « Sanchez que les médias construisent mais détruisent plus rapidement encore. Plus vous vous exposez dans les médias, plus vous exposez vos limites ».
Par ailleurs, le responsable des stratégies et planifications au sein du FNDC réitère que le FNDC n’a besoin ni d’agrément ni d’autorisation pour exister. « Comment pouvez-vous parler d’existence juridique concernant une structure qui n’en a besoin ? Le FNDC est un mouvement citoyen qui n’a besoin ni d’agrément ni d’autorisation. Il continuera à exister en dépit des obstacles que vous semblez vouloir lui imposer. Alpha Condé et son régime n’ont pas pu faire tomber le FNDC, personne d’autre n’y arrivera. C’est un état d’esprit », conclut Sékou Koundouno.
N’Famoussa Siby