Entre le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) et le procureur général près la Cour d’appel de Conakry, ce n’est plus le parfait amour. Après sa sortie médiatique musclée hier lundi, dans la quelle il a qualifié de « plaisantins » ses détracteurs sans pour autant dire de nom, Charles Wright est revenu à la charge ce mardi, lors d’une visite dans la famille du jeune Thierno Mamadou Diallo, tué par balle à l’occasion d’une manifestation contre la hausse du prix du carburant, le 1er juin dernier.
Charles Wright semble en avoir marre des sorties de certains cadres du FNDC. Le mouvement anti-troisième mandat qui avait même voulu organiser une marche funèbre pour le jeune Thierno Mamadou Diallo. Le bouillant procureur a souligné ce mardi que le FNDC « n’a aucune existence juridique ». « Je ne voudrais pas encore une fois de plus que l’on instrumentalise les gens, en disant qu’on va sortir (…) Ils trouveront la loi sur leur chemin », a-t-il ajouté.
Poursuivant, le procureur a fait une invite : « Il faut qu’on respecte la mémoire de ce jeune. Il faut qu’on respecte la vie des Guinéens. Il faut qu’on respecte les institutions judiciaires. Il faut qu’on respecte l’autorité de l’État. Ce n’est pas un débat d’ego. C’est une question de principe et nous restons du côté de la famille, à leur écoute pour leur dire une fois de plus qu’en notre qualité de représentant du ministère public nous resterons et demeurerons à leur côté pour toute éventuelle menace venant de qui que ce soit ».
N’Famoussa Siby