Avec 737 candidats ayant composé tant en enseignement général qu’en frano- arabe, un seul candidat franchit la barrière du Brevet d’études du premier cycle dans la préfecture de Dinguiraye. Son nom ? Mamadi Kankan Kourouma. Joint par le correspondant régional du Djely, il est partagé entre la joie que lui inspire sa réussite et la tristesse d’être si esseulé.
Âgé de quatorze ans, Mamady a évolué au lycée Elhadj Oumar Tall de Dinguiraye. Son succès à l’examen, il ne peut pas le célébrer comme tout le monde. « Je suis content mais aussi triste car aucun de mes amis n’a eu le brevet », dit-il. Et pour illustrer son inconfort, il pense qu’il sera obligé de partir de la ville pour faire le lycée. « Car je ne crois qu’il puisse y avoir une salle de 11ème année pour l’année prochaine ».
Pour autant, Mamady ne va pas jusqu’à se dire que sa réussite est déméritée. Loin de là. « J’ai débuté les préparatifs depuis Kamsar où j’ai passé les vacances dernières. Puis, pendant l’année scolaire, j’ai bossé en classe mais aussi dans les clubs de révisions ».
Se prononçant sur le taux d’échec dans la cité d’El Hadj Oumar Tall, le nouveau lycéen avance une première hypothèse : « Il y a l’insuffisance de professeurs. Nous n’avions que deux chimistes pour tout le lycée ». Ceci dit, il ne dédouane pas les candidats. « De l’autre côté, il y a le manque de concentration des élèves », estime-t-il.
Mamady voudrait être médecin ou ingénieur.
Michel Yaradouno Kankan pour ledjely.com