Du 12 au 27 juin 2025, le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation a fixé la période des examens nationaux en République de Guinée. Après la clôture du baccalauréat unique, notre rédaction s’est rendue ce lundi 30 juin à la direction communale de l’Éducation de Matoto pour recueillir les impressions du directeur communal de l’éducation, Sékou Kaba.
Dans sa déclaration, Sékou Kaba a tout d’abord salué l’implication de l’ensemble des acteurs concernés par le bon déroulement des examens.
« Globalement, à Matoto, les trois examens se sont déroulés dans de très bonnes conditions, avec une satisfaction totale à tous les niveaux : autorités éducatives, superviseurs, délégués, surveillants et même les candidats. Chacun a pris conscience de ses responsabilités et a joué pleinement son rôle professionnel », s’est-il réjoui.
Concernant les incidents liés à la fraude, le directeur a précisé : « À l’examen d’entrée en 7e année, sur les 30 522 candidats, aucun n’a été éliminé. Toutefois, deux surveillants issus d’une école privée ont été exclus pour usage de téléphone en salle, malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation menées en amont ».
Pour le BEPC, sur les 23 944 candidats répartis dans 49 centres, trois cas de substitution ont été enregistrés.
« Des individus se sont présentés à la place de véritables candidats. Ils ont été éliminés et mis à la disposition des autorités compétentes », a-t-il affirmé.
Quant au baccalauréat, M. Kaba parle d’un succès, en particulier sur le plan du comportement des élèves.
« Ce qui est à saluer, c’est que certains élèves ont eux-mêmes dénoncé des cas de triche. Nous avons éliminé 14 candidats, dont 4 pour port de téléphone. Par ailleurs, 13 surveillants ont également été exclus pour légèreté dans leur mission. Nous estimons que si la surveillance est rigoureuse, aucun superviseur ne devrait surprendre un candidat avec un téléphone en salle », a-t-il martelé.
Il a également tenu à faire une distinction importante : « Un candidat pris avec un téléphone ou un document interdit est simplement éliminé de l’examen, sans poursuite judiciaire. Mais celui qui compose à la place d’un autre commet un délit, et doit répondre de ses actes devant la justice ».
Par ailleurs, Sékou Kaba a rassuré que la phase de correction des copies se déroule dans les meilleures conditions.
« Les correcteurs travaillent sans pression. Lorsque les résultats seront disponibles, la presse en sera informée par voie officielle », a-t-il conclu.
Aminata Camara