Depuis hier soir, suite à l’interpellation des leaders du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), des manifestations sont enregistrées sur la route Le Prince, où des jeunes exigent leur libération immédiate.
Si des échauffourées sont signalées à divers endroits dans la haute banlieue, la situation est calme à Kaloum. Toutefois, les activités sont restées moroses dans le centre-ville de Conakry. La circulation est fluide, loin des embouteillages habituels.
Les citoyens qui vaquent à leur quotidien on la peur au ventre en voyant les images des affrontements qui circulent sur les réseaux sociaux.
C’est le cas de Mamaissata Camara, couturière qui réside à Koloma, un quartier touché par les échauffourées. « Le matin, je suis venu en ville sans aucun problème. Et quelques heures après j’ai appris que ça ne va pas dans mon quartier à Koloma, qu’il y a des affrontements et qu’aucun véhicule ne circule là-bas. C’est grave. Maintenant, je me demande comment je vais pouvoir rentrer chez moi », nous a-t-elle confié.
Le long des principes routes, on aperçoit des longues files de personnes à la recherche d’un taxi. Mais les automobilistes évitent aujourd’hui la route Le Prince. « Ça fait 1h que je suis là. Quand tu demandes à un conducteur de taxi Bambéto ou Cosa, il ne t’écoute même pas. Et ceux qui vont sur l’autoroute font le morcellement des tronçons. Mais j’attends, peut-être j’aurais la chance d’en avoir », espère un citoyen interrogé par Ledjely.com.
Balla Yombouno
