Le procès historique des événements douloureux du 28 septembre 2009 s’ouvre ce mercredi 28 septembre à Conakry. Dans un premier temps, on va procéder à l’inauguration du tribunal qui va l’abriter. Ensuite seulement après, on va entrer dans le vif du sujet avec les premières comparutions.
Ce matin, c’est un dispositif sécuritaire impressionnant constitué de policiers et de gendarmes qui filtre les accès au tribunal ad hoc délocalisé à la Cour d’appel de Conakry.
Dans l’enceinte la cour du tribunal, dans un climat plombé par la solennité, les victimes et leurs familles sont installées sous des tentes. Quelques membres du gouvernement sont également là, pour sans doute la dimension officielle qui se rattache à l’inauguration du tribunal. D’ailleurs, c’est le président de la Transition qui est annoncé pour présider la cérémonie.
Justement, à l’issue de cette cérémonie protocolaire, les premières audiences sont annoncées dans la foulée. Les tout-premiers à faire face aux questions du tribunal sont :
- Cecé Raphaël Haba, détenu à la maison centrale depuis le 14 mai 2010 ;
- Alpha Amadou Baldé, mandat de dépôt le 14 mai 2010 ;
- Marcel Guilavogui, mandat de dépôt le 18 juin 2010 ;
- Claude Pivi, Moussa Tiegboro Camara, Ibrahima Camara dit Kalonzo, constitués prisonnier le 27 septembre
Ensuite, en second lieu, devraient comparaître :
- Aboubacar Diakité dit Toumba ;
- Blaise Gomou ;
- Moussa Dadis Camara ;
- Mamadou Aliou Keita ;
- Abdoulaye Chérif Diaby ;
- Paul Mansa Guilavogui
Tous sont accusés de meurtres, assassinats, viols, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, outrage à agent de la force publique, torture, enlèvement et séquestration, non-assistance à personnes en danger, violence sexuelle, etc.
Balla Yombouno