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MANDIANA : le juge de paix dénonce la montée du « proxénétisme »

C’est la conséquence de l’explosion démographique que la ville connait, en raison de l’exploitation minière. Mandiana se caractérise désormais par la montée exponentielle d’un certain nombre de fléaux sociaux dont la vente et la consommation du chanvre indien ou encore le proxénétisme. Des travers qui prennent racine au vu et au su de tout le monde et contre lesquels s’élève le juge de paix.  

Ibrahim 1 Camara, le juge de paix de Mandiana, est indigné par toutes ces pratiques qui font leur apparition dans les mœurs sociales de la ville de Mandiana et qui pervertissent un peu les valeurs sociétales qui jadis faisaient son identité. Ceci dit, le premier problème que le juge a indexé, c’est la persistance des pharmacies clandestines. « Malgré l’interdiction de la vente des produits pharmaceutiques, beaucoup continuent à le faire dans les zones un peu éloignées du centre-ville », indique-t-il. Et c’est pourquoi, dit-il, les OPJ ont procédé à des arrestations. Par ailleurs, soutient également le juge de paix, « des gens de plusieurs nationalités se livrent à la vente et à la consommation du chanvre indien ». Des arrestations ont également été faites à ce sujet.

Mais la réoccupation que dénonce particulièrement Ibrahima 1 Camara, c’est l’explosion des proxénètes. C’est d’ailleurs, dit-il, le ‘’pire des fléaux’’. D’autant qu’il renvoie au trafic d’êtres humains. Et le juge sait visiblement de quoi il parle. « A Mandiana, beaucoup se livrent la pratique. Ils partent à N’zérekoré, Kindia et autres localités, chercher les jeunes filles en leur promettant de faire d’elles des gérantes dans les hôtels. Une fois ici, ils disent à celles-ci de faire la prostitution », détaille-t-il en effet. « Certaines acceptent contre leur gré et d’autres non », rajoute le juge.

Au nombre de celles qui finissent par se plier au diktat de leurs ‘’ravisseurs’’, le juge dit avoir rencontré quelques-unes, âgées de moins de 16 ans. « Elles sont dans cette pratique contre leur volonté », estime Ibrahima 1 Camara.

Mais il promet de mettre fin à la pratique en faisant en sorte que tous ceux qui sont impliqués là-dedans soit interpellés.

Michel Yaradouno Kankan pour ledjely.com 

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