Les enseignants contractuels du pays menacent d’aller en grève si à la date du 16 février prochain, leur plateforme revendicative n’aura pas été satisfaite. C’est du reste ce qui découle du préavis que la coordination nationale a publiée en début de semaine. Approché ce vendredi 10 février, Laye Camara, coordinateur régional des enseignants contractuels de la Haute Guinée assure que ceux de la région de la savane se joindront au mouvement, si celui-ci venait à être déclenché.
Sans salaire depuis l’ouverture des salles de classes, les enseignants contractuels de la Guinée sont au bout du souffle. A Kankan, le préavis de grève déposé en début de semaine trouve un écho favorable. D’ailleurs, « c’est la coordination de Kankan qui a soufflé l’idée aux autres coordinations. Et à l’unanimité, toutes les antennes ont décidé de partir en grève. Et contrairement aux années précédentes, Kankan sera au-devant de la scène », promet le coordinateur régional des enseignants contractuels.
D’autant que les motifs de la colère ne manquent pas. « Depuis quatre mois, nous travaillons sans rien percevoir. C’est une situation qui perdure et nous ne voulons pas que cela soit une éternité. Nous vivons des moments difficiles et pénibles. Beaucoup sont endettés çà et là et vous savez qu’on vit au jour le jour dans notre pays », se plaint Laye Camara.
Michel Yaradouno, Kankan pour ledjely.com