La décision du ministère des Transports interdisant aux conducteurs de moto-taxis d’accéder au centre-ville de Kaloum et aux tricycles de prendre trois passagers par arrière ne fait pas l’unanimité au sein des concernés. Ces mesures entraînant des manque-à-gagner pour eux, ils invitent le gouvernement à revoir le prix du transport par tronçon.
Ce mardi 28 mars, nous avons rencontré certains d’entre eux à Dixinn Terrasse qui ont contesté cette mesure. A en croire ces conducteurs, le contenu de ce communiqué pris par le ministre des Transports, Félix, n’est pas du tout en leur faveur. « Cette décision impacte négativement notre recette si elle est maintenue. Notre recette qui est de 100 000 GNF par jour, de Lambangni à Madina, va baisser à 75 000. Quand tu fais la somme, de ce que les passagers payent de Lambagni a Madina, le tout fera 75 000 GNF. Comparez cela à 100 000 de recette. Nous ne pouvons pas accepter, à condition de ramener le transport à 5000 GNF par tronçon‘ », a dit Lancinet Keïta, conducteur de Tricycle.
En tout cas, pour le moment, la mesure est ignorée dans son volet nombre de passager. « S’ils ne se comprennent pas, le lundi, nous n’allons pas travailler et nous allons partir en grève, parce que ça ne nous arrange pas », a mis en garde Mamadou Hassimiou, conducteur. Hassimiou d’ajouter, dans la foulée : « Nous sommes obligés de conduire ces Bonbonna, vu qu’il n’y a pas de travail au pays. Sinon nous sommes conscients des énormes risques que nous courons (…). Les Bonbonna que vous voyez là, leurs pièces de rechanges sont très chères. Et si, en plus de toutes ces charges, l’Etat s’attaque à nos recettes, comment nous allons faire ? Ils n’ont qu’à revoir cette décision ».
N’Famoussa Siby