Ce mardi 2 mai, s’est ouvert à Conakry un atelier régional sur le déploiement du nouveau modèle de financement du partenariat mondial de l’éducation (GPE). Une rencontre qui a réuni les trois ministères en charge de l’éducation en Guinée et leurs homologues du Mali et de la République Centrafricaine, ainsi que les partenaires techniques et financiers notamment l’UNICEF et l’AFD. En ligne de mire, il y a l’amélioration de l’accès, des résultats d’apprentissage et de l’égalité des genres, grâce à des systèmes éducatifs équitables, inclusifs et adaptés aux réalités actuelles.
Ouvrant le bal, le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Alpha Bacar Barry, président du Comité interministériel de pilotage et de Coordination (CIPC), a tenu à rassurer : « Le nouveau modèle de financement ne vient pas perturber les planifications nationales existantes. Mais au contraire, il vient en renfort pour booster le secteur éducatif ». S’appesantissant ensuite sur la rencontre de Conakry, le ministre présente cette dernière comme un rendez-vous qui « permet de poser le débat et d’échanger entre praticiens pour esquisser des solutions endogènes qui peuvent permettre en tant que pays africains, de regarder les solutions ; et la participation des partenaires techniques et financiers viendra renforcer nos solutions ».
Quant à lui, Félix Ackebo, représentant pays du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), par ailleurs chef de file des partenaires techniques et financier du système éducatif en Guinée, assure de l’accompagnement des partenaires au gouvernement guinéen, dans sa politique d’amélioration du système éducatif, de manière à ce que l’éducation soit un lieu d’apprentissage. D’autant que les défis en la matière ne sont pas négligeables. « Plus de 85 % des enfants scolarisés dans les écoles de notre région ne peuvent pas lire et comprendre un passage adapté à leur âge, à la fin du primaire. Les enfants vulnérables, les filles en particulier, sont les plus affectés. Il s’agit donc d’une crise des apprentissages, mais aussi d’équité, qui menace les efforts déployés pour développer le capital humain et la prospérité afin de pouvoir atteindre les Objectifs de développement durable, en général, et particulièrement l’ODD 4 qui concerne l’accès à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, pour tous, et promeut les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie », note en effet le représentant de l’Unicef.
Avant de conclure son intervention, il réitère l’engagement de son institution et des partenaires techniques et financiers du système éducatif guinéen, à accompagner le Gouvernement de la Guinée et les participants à l’atelier dans leur vision et leurs efforts pour « bâtir un monde où tous les enfants auront la possibilité de réaliser leur plein potentiel, grâce à une éducation de qualité, égalitaire et inclusive ».
Aminata Camara