Il avait déjà cédé face à la pression de l’Association des magistrats de Guinée (AMG) qui considérait que la suspension, en aout dernier, du juge Moussa Camara et du substitut du procureur du TPI de Labé, Cé Avis Gamy, était l’abus de trop. Mais il restait au ministre de la Justice, un ultime espoir. Celui de voir le Conseil supérieur de la magistère (CSM) reconnaitre l’accusation « d’insuffisance professionnelle » dont il avait affublé les magistrats. Eh bien, cet espoir-là aussi vient de voler en éclats.
En effet, en examinant le dossier, le CSM a estimé que les deux magistrats n’avaient fait aucun écart et que l’accusation d’insuffisance professionnelle n’avait pas lieu d’être. Ils s’en sortent donc blanchis. Et c’est un camouflet supplémentaire pour le ministre. La déconvenue est d’autant plus cuisante pour Alphonse Charles Wright qu’il s’agit là d’un jugement des pairs.
« Quand le verdict a été rendu, le juge Moussa Camara et sa mère qui était là pour la circonstance, ont tous deux fondu en larmes, sous le coup de l’émotion », nous rapporte une source. « Je pense que beaucoup de magistrats en ont marre du climat que le ministre a instauré dans le secteur judiciaire. Mais ne pouvant pas toujours l’extérioriser, ils ont profité de l’occasion de l’examen de ce dossier pour le faire savoir », explique un autre participant à la session.
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