Durant les onze ans de son magistère, Alpha Condé a passé l’essentiel de son temps à s’attaquer au bilan de ses prédécesseurs. Eh bien, depuis le 5 septembre et sa chute, il subit le même de la part des autorités de la Transition. Chaque occasion est à saisir pour relever et mettre en exergue les insuffisances de sa gouvernance. C’est même le principal outil de légitimation du pouvoir par le colonel Mamadi Doumbouya et ses collaborateurs. L’illustration a été de nouveau donnée par le ministre des Travaux publics, Gando Barry, en marge d’une visite qu’il vient d’effectuer sur la route Guéckédou-Kondembadou, dans le sud du pays.
C’est avec un sentiment empreint de triomphalisme que le ministre des Travaux publics accueille le tronçon qui vient d’être achevé. Appréciant la qualité de l’ouvrage, il confie notamment : « Il s’agit d’une route qui a été réceptionnée il y a un mois. Nous sommes très heureux de constater la qualité de la route ».
L’occasion pour Gando Barry, de souligner la lenteur avec laquelle ces travaux étaient gérés sous Alpha Condé. « Cette route avait été réalisée à hauteur de 15 kilomètres avant le 5 septembre 2021. Après la prise de responsabilité du CNRD, les travaux ont été poursuivis de manière assez accélérée. Ce qui fait qu’aujourd’hui les 35 kilomètres ont été bouclés », précise-t-il.
Pour lui, la différence entre la gestion sous Alpha Condé et sous cette transition, est telle qu’au-delà de l’achèvement de la route Guéckedou-Kondembadou, les travaux de la voirie urbaine de Guéckedou, eux aussi, seraient terminés.
Aliou Nasta